VIGNE Arthur, Élie. Pseudonyme dans la clandestinité : NIVERT Louis

Par Jean-Michel Gaillard

Né le 14 février 1899 à Cendras (Gard), mort le 16 octobre 1972 à Cendras ; ouvrier mineur dans le Gard, puis membre du Conseil supérieur d’EDF ; militant syndicaliste CGT et CGTU ; secrétaire général de la Fédération régionale des mineurs, puis secrétaire de la Fédération nationale des travailleurs du Sous-Sol ; secrétaire adjoint du Comité départemental d’aide au peuple espagnol et de la Bourse du Travail d’Alès ; gérant de La Tribune des mineurs du Gard ; militant communiste ; conseiller municipal d’Alès ; résistant du Front national de la libération ; déporté ; à la Libération : président du conseil d’administration des houillères des Cévennes et membre du Conseil supérieur d’EDF ; conseiller général ; conseiller municipal (1953-1955).

Arthur Vigne en 1936

Arthut Vigne était le fils d’Henri, Ernest Vigne, ouvrier mineur, et d’Élodie, Hélène Rouméjon, sans profession. Dernier-né de sa fratrie, il avait pour aînés Armand, Lucie et Julia. en 1901, la famille était domiciliée à La Blaquière, dans la commune de Cendras. Armand, âgé de quatorze ans, travaillait comme manœuvre.

Ouvrier mineur comme son père, Arthur Vigne fut après la Première Guerre mondiale membre de la CGT puis de la CGTU et adhérent des Jeunesses communistes de la région d’Alès. En 1934, il succéda à Victorin Duguet comme secrétaire du syndicat unitaire des mineurs du Gard. Membre du Parti communiste, il était la même année responsable de la commission d’organisation du rayon d’Alès pour décentraliser le parti par la création de nouvelles cellules.

Le 2 août 1924, il s’était marié à Cendras avec Marguerite, Pauline Bilanges.

Devenu secrétaire du rayon communiste d’Alès, Arthur Vigne fut élu secrétaire général de la Fédération régionale des mineurs au moment de l’unité, puis secrétaire de la Fédération nationale des travailleurs du Sous-Sol dont Victorin Duguet était alors secrétaire adjoint. Il garda malgré cela des activités dans le Gard puisqu’il fut secrétaire adjoint du Comité départemental d’aide au peuple espagnol, de la Bourse du Travail d’Alès et gérant de La Tribune des mineurs du Gard, organe mensuel du syndicat des mineurs du Gard en 1939. Il présenta en outre le rapport sur les tâches d’organisation au congrès annuel de l’Union locale des syndicats ouvriers d’Alès et environs tenu dans cette ville le 26 mars 1939. Parallèlement, il avait été élu conseiller municipal d’Alès en mai 1935.

Résistant du Front national de lutte pour la libération, Arthur Vigne avait pour pseudonyme Louis Nivert. Il fut arrêté en juillet 1941, condamné à vingt ans de prison et interné à la centrale d’Eysses. Il fut ensuite déporté à Dachau puis Buchenwald. Arrivé le 21 août 1944 à Buchenwald, il fut enregistré le lendemain et reçut le matricule 78758.
À la Libération, il fut président du conseil d’administration des houillères des Cévennes et membre du Conseil supérieur d’EDF. En 1945, il fut élu conseiller général et fut à nouveau conseiller municipal de 1953 à 1955.

Arthur Vigne fut médaillé de la Résistance le 15 juin 1946 (publication au Journal officiel le 11 juillet 1946). Il fut homologué Forces françaises de l’intérieur (FFI) et Résistance intérieure française (RIF). Les archives du Service historique de la Défense de Vincennes possèdent des éléments le concernant.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article134565, notice VIGNE Arthur, Élie. Pseudonyme dans la clandestinité : NIVERT Louis par Jean-Michel Gaillard, version mise en ligne le 30 novembre 2010, dernière modification le 1er octobre 2022.

Par Jean-Michel Gaillard

Arthur Vigne en 1936

SOURCES : SHD Vincennes, GR 16 P 594055 (nc). — Arch. Dép. Gard, 6M 2044 ; État civil de Cendras, Naissances, 1899, Acte n°3, 5 E 7128 ; Recensement de la population de Cendras, 1901, 6 M 210. — La Tribune des Mineurs du Gard. — Le Cri d’Alès, organe régional hebdomadaire du Parti communiste, dont le 18 avril 1936 [photographie]. — L’Humanité, 19 octobre 1972. — Stéphane Courtois, La politique du PCF et ses aspects syndicaux, 1939-1944, Th., 3e cycle, Nanterre, 1978. — RGASPI 495 270 4778, dossier du Komintern à son nom, pas encore consulté. — État civil. — Site Mémoire des Hommes. — Archives Arolsen. — Site Match ID, Acte n°46, Source INSEE : fichier 1972, ligne n°87787. — Notes de Renaud Poulain-Argiolas.

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