Par Claude Pennetier
Né le 7 avril 1888 à Châtellerault (Vienne), mort le 30 septembre 1949 à Saint-Denis (Seine) ; typographe ; communiste puis pupiste ; maire de Saint-Denis (1925-1930).
Fils d’un armurier, Camille Villaumé entra le 7 mai 1922 au conseil municipal de Saint-Denis lors d’élections complémentaires. Réélu en mai 1925 sur la liste de Louis Laporte*, il fut désigné quelques jours plus tard comme premier adjoint. Il succéda bientôt à Laporte qui avait été proclamé maire et avait été révoqué le 24 octobre 1925.
Camille Villaumé garda la première magistrature municipale à l’issue du scrutin de mai 1929. Mais, poursuivi en tant que gérant de L’Émancipation, l’organe communiste local, pour provocation de militaires à la désobéissance, il préféra quitter le Parti communiste ne supportant pas la perspective de la prison. Il n’accepta pas de remettre son mandat de maire à la disposition du PC et proposa une démission collective le 15 février 1930. Des élections eurent lieu le mois suivant auxquelles il se présenta sans succès et Gaston Venet* le remplaça. Camille Villaumé rejoignit alors le Parti ouvrier paysan.
Il était marchand forain avant sa mort.
Par Claude Pennetier
SOURCES : Arch. Dép. Seine, DM3 ; vers. 10451/76/1. — Jean-Paul Brunet, Une banlieue ouvrière : Saint-Denis (1890-1939) : problèmes d’implantation du socialisme et du communisme, Thèse d’État, Paris IV, 1978. — J.-P. Brunet, Jacques Doriot, Balland, 1986. — Arch. Com. Saint-Denis.