Par Claude Pennetier
Né le 30 mai 1901 à Chazais (Vendée), mort le 29 octobre 1948 à Bordeaux (Gironde), fusillé ; ouvrier papetier à Nanterre (Seine), militant syndicaliste ; militant communiste ; engagé volontaire en Espagne ; résistant en Charentes, devenu gestapiste.
Ouvrier papetier à Nanterre (Seine), Ferdinand Vincent adhéra en 1936 au Parti communiste et à la CGT. Secrétaire adjoint de sa cellule d’usine, participant au comité de section, membre du bureau syndical, marié et père de deux enfants, il se porta volontaire en Espagne républicaine le 18 mai 1938. Il servit dans la 14e Brigade internationale, la Marseillaise. Il fut ensuite cantonnier et pompier volontaire.
Devenu en 1941 l’un des chefs des FTP des Charentes, il organisa à ce titre attentats et sabotages. Arrêté par la Gestapo le 8 juillet 1942, victime de la dénonciation d’un indicateur de Bordeaux, pour sauver sa vie il accepta de se mettre à son service. Il fut interné à Romainville puis la Allemands firent croire à un évasion et permirent son retour à Bordeaux. Considéré par les Allemands comme un agent très actif et très efficace, Ferdinand Vincent provoqua la destruction de plusieurs maquis et l’arrestation de nombreux résistants. Maurice Adam et Octave Rabaté dénoncèrent son retournement.
Arrêté en Allemagne où il travaillait pour la DGER, il passa en procès et fut condamné à mort le 29 octobre 1948 à Bordeaux (Gironde). Ferdinand Vincent a été fusillé.
Par Claude Pennetier
SOURCES : Jacques Delperrie de Bayac, Les Brigades internationales, Paris, Fayard, 1968. — Arch. RGASPI, Moscou, 545/6. — Arch.Musée de la Résistance nationale.