VISINAND Albert, Auguste

Fils d’un jardinier, Albert Visinand participa à la Première Guerre mondiale en 1918 et fut blessé. Ouvrier plâtrier à Venarey-les-Laumes (Côte-d’Or), il adhéra très tôt au Parti communiste. Secrétaire du rayon communiste local au début des années trente, il fut candidat au conseil d’arrondissement de Semur (Côte-d’Or) en octobre 1931. Il fut également candidat aux élections législatives de 1932, dans l’arrondissement de Semur et obtint 456 voix sur 20 601 inscrits.

Condamné deux fois pour son action politique, Albert Visinand perdit son emploi et quitta cette région en 1932 pour s’installer à Saint-Léger-Vauban (Yonne) dans le Morvan. Lorsqu’en 1934 Armand Simonnot* fonda la première cellule communiste de ce village, Albert Visinand y adhéra. Mais, partageant les positions critiques d’André Ferrat*, en désaccord avec la politique de Front populaire, il rompit avec le Parti communiste. Il était alors abonné à des revues oppositionnelles.

A la fin de 1942, quand Armand Simonnot, premier FTP de l’Yonne, constitua un groupe à Saint-Léger-Vauban, il recruta tout de suite Albert Visinand. Mais le maquis FTP « Vauban », installé au voisinage du village, fut attaqué en février 1944 et les contacts furent coupés entre les FTP et le groupe d’Albert Visinand. Il rejoignit alors, avec son fils Robert Visinand et une partie des FTP, le maquis « Camille » établi à proximité, maquis affilié à Libération-Nord mais dirigé par deux militants communistes de la région parisienne, Jean Longhi* et Paul Bernard. Conservant l’identité FTP, le groupe d’Albert Visinand dit « groupe Albert » participa aux combats menés par le maquis « Camille » au cours de l’été 1944.

Après la Libération, le PCF envoya des émissaires auprès d’Albert Visinand afin qu’il redonnât son adhésion mais sans succès. Il se retira de l’action politique.