VOILLEQUIN Marius

Par René Lemarquis

Métallurgiste ; militant syndicaliste ; militant communiste ; animateur et respondable de l’ARAC.

Militant du syndicat des Métaux de l’Aube et des Comités syndicalistes révolutionnaires en 1921, Marius Voillequin demandait que les syndicats prennent mieux en charge la propagande antimilitariste. Il devint en juillet 1921 responsable de l’ARAC à Troyes et le mois suivant secrétaire fédéral pour l’Aube. Il organisa en août le Comité d’assistance au peuple russe dont il fut le secrétaire à Troyes. En 1922, il était membre de la commission des fêtes du Parti communiste et laissa, pour raisons de santé, l’intérim de l’ARAC à Henri Oudin* en septembre. Il fut encore le porte parole de l’ARAC le 1er novembre mais annonça, le soir même, que le jeune Fons*, un marin de la Mer Noire, allait lui succéder. En application des décisions de l’Internationale communiste, il démissionna de la section troyenne de la Ligue des droits de l’Homme, le 21 décembre de la même année.

Au congrès fédéral du PC du 14 janvier 1923, Marius Voillequin fut élu suppléant à la commission exécutive, chargé de la propagande en même temps que délégué pour l’ARAC à La Dépêche de l’Aube. Il était également au comité administratif de la « Lyre communiste », une fanfare de trompettes. Bien que critiqué pour sa gestion par les délégués au congrès de l’ARAC du 27 mai 1923, il présenta avec Coucet et Henri Oudin le 23 juin la motion au nom de la tendance révolutionnaire. Confirmé encore en septembre dans sa délégation par la commission exécutive fédérale, il fut remplacé en 1924 par René Soret* à la section troyenne et par Gaston Queyrioux* comme délégué de l’ARAC à la CE. Il militait toujours au conseil du syndicat CGTU des Métaux et défendit en novembre 1924 un ouvrier électricien de l’usine Marot.

Sans activité notable jusqu’en 1928, Marius Voillequin fit, en avril de cette année, une allusion à sa mauvaise santé en réponse à un article du journal de droite La Tribune qui avait rapporté son départ d’une réunion du PC. « Atteint par les gaz, j’ai contracté une bronchite depuis compliquée d’emphysème qui m’occasionne des malaises continuels. » Il est vrai qu’il était, par ailleurs, en conflit avec la direction du parti qu’il quitta le 18 décembre 1929 à la suite d’une algarade avec Joseph Navoizat*. Celui-ci lui avait reproché ses méthodes au club de la jeunesse sportive de La Chapelle-Saint-Luce « dont les conséquences auraient été la liquidation de la FST comme organisation sportive révolutionnaire ». Isolé, Marius Voillequin frappa le secrétaire régional et démissionna mais écrivit le soir même pour s’excuser de son acte de violence. Il s’engagea, tout en démissionnant du parti, à ne pas lutter contre lui à l’avenir. Le 15 janvier 1930, il précisait dans une lettre au Réveil de l’Aube qu’il n’adhérait à aucun autre groupe.

En fait, le 26 avril, Marius Voillequin publiait dans ce journal une série d’articles au nom d’un comité provisoire du Parti ouvrier et paysan. Il y indiquait qu’en 1925, hostile à la ligne « classe contre classe », il avait quitté une première fois le PC. En juillet, il était secrétaire de la section troyenne du POP.

En septembre 1936, Marius Voillequin eut, avec René Soret, l’initiative de la formation du PPF dans l’Aube. Son frère, Pierre Voillequin*, fut aussi un militant CGTU et doriotiste.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article134992, notice VOILLEQUIN Marius par René Lemarquis, version mise en ligne le 30 novembre 2010, dernière modification le 30 novembre 2010.

Par René Lemarquis

SOURCES : La Dépêche de l’Aube, 1921-1923 et 1928-1930. — Le Réveil de l’Aube, 1930.

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