VOIRIN Marcel [VOIRIN Maurice Charles dit Marcel]

Né le 2 septembre 1888 à Nancy (Meurthe-et-Moselle), mort le 19 juin 1973 à Malzéville (Meurthe-et-Moselle) ; coupeur en chaussures, puis gazier ; militant syndicaliste révolutionnaire ; coopérateur ; libre penseur.

Marcel Voirin perdit son père, cordonnier, tué dans un accident. Il dut travailler très jeune pour aider sa mère à élever ses quatre frères et sœurs. Coupeur en chaussures, il fut renvoyé de son entreprise en raison de ses convictions syndicalistes révolutionnaires. Entré à la Compagnie du gaz de ville à Nancy, il y créa un syndicat dont il fut le secrétaire jusqu’à son départ à la retraite.

En 1921, Marcel Voirin participa au VIIe congrès de la Fédération CGT de l’Éclairage (23-24 septembre) et fut élu à sa commission exécutive et à son comité fédéral. Il y fut réélu en juillet 1924 ainsi que secrétaire adjoint de l’Union locale de Nancy lors de sa création le 1er janvier 1928. En 1930, il en devint le secrétaire lors du départ de Léon Clément* et la représenta à la commission administrative de l’Union départementale. Contrairement à Eugène Jacquemin* et Lucien Humbert*, il était hostile au rapprochement avec les unitaires. Il appartint à la commission de vérification des mandats lors du XIIe congrès de la Fédération CGT de l’Éclairage à Bordeaux (22-24 septembre 1932).

Délégué au congrès d’unification des électriciens-gaziers (Toulouse, 28-29 février-1er mars 1936), Marcel Voirin y intervint et présida une séance. En 1937, il fut remplacé à la tête de l’UL de Nancy par Georges Vernier* et, en 1939, ne fut pas réélu à la CA de l’UD en raison de ses absences aux réunions. Au XVe congrès de la Fédération de l’Éclairage (1937), il avait été élu membre de la commission des résolutions et avait présidé la dernière séance.

D’abord réservé à l’égard de la coopération, Marcel Voirin s’en était rapproché et avait adhéré en 1918 à « La Ruche nancéienne » dont il était devenu l’un des administrateurs. À son initiative, la décision de consacrer 10 % des trop-perçus aux œuvres sociales avait été prise. Lorsque les coopératives de Meuse et de Metz avaient fusionné pour former l’Union des coopérateurs de Lorraine, il en était devenu administrateur à partir de 1919 et l’était demeuré jusqu’en 1924. Par ailleurs, il était membre de la section coopérative de Malzéville où il fut conseiller municipal de 1925 à 1940. Il était libre penseur.

Marcel Voirin fut administrateur du Conseil central des œuvres sociales (CCOS) de septembre 1949 à février 1951, date de dissolution de ce dernier. En 1958, il était responsable de la section des retraités de Nancy.

Marcel Voirin se maria le 24 décembre 1913 avec Gabrielle Dehnig puis le 19 mars 1962 avec Marie Haas, les deux fois à Malzéville (Meurthe-et-Moselle) et c’est dans cette commune qu’il trouva la mort.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article134999, notice VOIRIN Marcel [VOIRIN Maurice Charles dit Marcel] , version mise en ligne le 30 novembre 2010, dernière modification le 30 novembre 2010.

SOURCES : Arch. Dép. Meurthe-et-Moselle, 4 M 272-273. — Le Réveil ouvrier, 1919-1939. — Le Coopérateur de France, Éd. Lorraine, 1964. — René Gaudy, Les porteurs d’énergie, Paris, Temps Actuels, 1982. — Notes d’Étienne Kagan. — Renseignements recueillis par Michèle Rault.

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