Par Notice complétée par Marianne Enckell
Né le 25 juillet 1870 à Ystad (Suède), mort le 20 novembre 1930 à Lausanne (Suisse). Poète, traducteur.
Arrivé à Paris vers 1890, Sébastien Voirol fut le premier à traduire en suédois le Lingvo Internacia de Dro Esperanto (Zamenhof). Membre du club des Purs-Cents, il était en correspondance avec Eclus et Lebey. Il milita dans la mouvement pacifiste espérantiste. Par la suite, il s’intéressa à la création d’autres langues internationales ainsi qu’à des courants occultistes comme les Baha’i. Il était sans doute franc-maçon.
Il avait épousé Claudine Perret en 1901, fille du communard Claude Perret et sœur de l’architecte Auguste Perret. Il traduisit nombre d’auteurs scandinaves et anglophones, écrivit des poèmes simultanéistes et des essais divers, comme une adaptation du Sacre du printemps de Stravinsky.
En 1917, son jeune ami le poète Fernand Divoire disait de lui : « Sébastien Voirol est un sarcophage qui contient bien des parfums et bien des secrets. Curieuse figure. Un violent, un passionné idées qui se cache sous un aspect long et modeste ; on dirait un faune égyptiaque vêtu en universitaire Scandinave. Un homme tranquille qui a toujours une bombe prête pour pulvériser des contradictions Un libertaire qui a promené sa liberté à la Trappe comme dans les déserts africains … »
Aucune source ne semble expliquer l’origine de son pseudonyme, un patronyme fréquent du Jura suisse.
Par Notice complétée par Marianne Enckell
SOURCE : Note de Christian Pinard. — Blog https://tidenstecken.wordpress.com/ — Nécrologies, quotidiens en ligne sur gallica.fr/.