VOISARD Henri, Pacifique, Louis

Fils d’un ajusteur et d’une cigarière, Henri Voisard fut embauché en 1919 aux Forges et chantiers de la Méditerranée de Graville-Sainte-Honorine à côté du Havre où il fit la connaissance d’Henri Gautier. Avec lui, il participa à la grande grève des métallos, la grève des 111 jours de l’été 1922.

Le syndicat des Métaux du Havre, qui avait rejoint la CGTU en 1922 était tenu par les anarcho-syndicalistes dirigés par Henri Quesnel puis Victor Le Guillermic ; ils furent mis en minorité par la nouvelle génération de jeunes unitaires orthodoxes le 1er juillet 1924. Le nouveau bureau dirigeant était composé d’André Gautier (secrétaire), Paul Lemarchand (secrétaire adjoint), André Le Gall (trésorier) et Henri Voisard (trésorier adjoint). Réélu trésorier adjoint jusqu’en 1926 puis trésorier en 1927, il choisit d’abandonner la vie syndicale pour se consacrer à l’action politique qu’il menait déjà en parallèle.

Candidat communiste aux élections municipales de 1925, il figurait parmi les fondateurs de la cellule des Forges dont il était secrétaire et présida à partir du 30 octobre 1925 le Comité d’union prolétarienne (d’inspiration communiste) du Havre.

Il fut dans les années 1930 l’un des principaux animateurs des cellules communistes du Havre.

Inscrit au carnet B de la Seine-Inférieure le 4 avril 1935, Henri Voisard fit l’objet d’un dernier rapport de police en mars 1940 alors qu’il était salarié de l’usine d’énergie électrique du Havre : « c’est un militant de conduite et moralité douteuse ».