VRILLON Henri , Joseph

Par Thérèse Burel

Né le 3 janvier 1907 à Thésée (Loir-et-Cher), mort le 15 décembre 1997 à Blois (Loir-et-Cher) ; instituteur ; militant syndicaliste FUE-CGTU, puis SNI ; militant communiste ; maire d’Orchaise (1965 à 1971).

Fils d’un vigneron, Henri Vrillon fit ses études à l’École primaire supérieure de Saint-Aignan (Loir-et-Cher) et entra à l’École normale de Blois (promotion 1922-1925). Nommé instituteur adjoint à Montoire en 1925, il fut amené par son collègue Marcel Bisault* à militer au Groupe des jeunes du département, organisation qui défendait les thèses de la CGTU. En 1926, il fit son service militaire et, en 1927, fut nommé à Orchaise (Loir-et-Cher). Il devint l’un des principaux animateurs du Groupe des jeunes, Bisault se consacrant à la Fédération unitaire de l’Enseignement. En 1928, il fit partie de l’équipe dirigeante du groupe aux côtés de Marianne Moriet*, Marcel Bisault*, Schoelinck, Meunier, Sommier et Clarissou ; il était spécialement chargé des relations avec les normaliens. De 1930 à 1936, il fut gérant du bulletin de l’organisation, L’Éveil des jeunes ; il y écrivit de nombreux articles préconisant l’unité syndicale. Syndicaliste actif de la Fédération de l’Enseignement, il participa avec Bisault à quatre congrès nationaux : Tours (1927), Marseille (1929), Bordeaux (1930) et Limoges (1931).

En 1929, Henri Vrillon avait été nommé à Mur-de-Sologne (Loir-et-Cher) et en 1935, à Crouy-sur-Cosson (Loir-et-Cher). En 1934, il participa à l’organisation de la première grève d’instituteurs et il prit part à une réunion antifasciste, avec Bisault comme orateur, à Mur-de-Sologne.

En 1939, Henri Vrillon fut mobilisé comme officier. Les services de sécurité ayant intercepté une Humanité clandestine qui lui était adressée, il fut l’objet de la méfiance de ses supérieurs. Sa conduite au combat dans les Ardennes lui valut la Croix de guerre. En 1940, il reprit son poste à Crouy-sur-Cosson. En 1942, il adhéra au Parti communiste clandestin et, lié à deux instituteurs communistes, René Masson* de Bracieux et Henri Bernard de Bauzy, entra dans un triangle de résistance. En 1943 et 1944, Henri Vrillon participa à la confection et à la diffusion des numéros clandestins du bulletin du SNI, L’École et la Libération. Avec René Masson*, il réalisa le tirage des articles rédigés par Marcel Bisault et Paul Berthereau*. Le 11 mai 1944, il perdit ses camarades du triangle, Masson et Leley arrêtés, ainsi que leurs femmes, par la police allemande. Il participa à diverses actions et aux combats de la Libération comme chef de groupe FTP, selon le journal de la Résistance "à la libération de Romorantin". Il fut nommé chef de secteur par le responsable FFI départemental dont l’autorité était mal reconnue par les responsables de la Résistance du sud du département, ce qui compliqua son rôle.

Henri Vrillon termina sa carrière d’instituteur-secrétaire de mairie à Crouy-sur-Cosson ; il était secrétaire de la cellule du village et responsable SNI pour le canton de Bracieux. Il prit sa retraite en 1961 et s’installa à Orchaise où il assura les fonctions de secrétaire de la cellule locale. De 1965 à 1971, il fut maire de la commune. Retraité, il conduisait la liste communiste aux élections municipales de 1977.

Il s’était marié le 4 avril 1929 avec Jeanne, Marie Datté, institutrice.

L’école maternelle s’appelait en 2016 “école Jeanne et Henri Vrillon“.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article135090, notice VRILLON Henri , Joseph par Thérèse Burel, version mise en ligne le 30 novembre 2010, dernière modification le 13 mars 2021.

Par Thérèse Burel

SOURCES : L’Éveil des Jeunes. — Renseignements du militant et de Yolande Masson.— Le journal de la Résistance, mai 1998.— Note de Jean-Pierre Besse et de Jacques Girault.— Etat civil.

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