Par Nicole Racine
Né le 16 juin 1879 à Paris (Ve arr.), mort le 2 décembre 1962 à Paris (XVIe arr.) ; professeur au Collège de France, spécialiste de la psychologie de l’enfant ; secrétaire général du ministère de l’Éducation nationale (19 août-9 septembre 1944), délégué à l’Assemblée consultative provisoire (1945), député de la Seine à la première Assemblée constituante (1946) ; membre du Parti socialiste avant 1914, membre du Parti communiste (1942-1962) ; membre du Comité directeur du Front national universitaire (1941-44), président de la Fédération internationale des syndicats de l’enseignement (1949).
Fils de Paul Wallon, architecte du gouvernement et de Sophie Allart qui était issue d’une famille de notaires et de médecins du Nord, petit-fils d’Henri Wallon (1812-1904), qui fut le témoin lors de la déclaration de sa naissance à la mairie du Ve arrondissement, Henri Wallon fut élevé dans une famille qui comptait des universitaires, des juristes et des médecins et, selon ses propres termes, « dans une atmosphère républicaine et démocratique ». Son père qui eut une grande influence sur lui fut opposé au boulangisme, puis dreyfusard. L’un de ses premiers souvenirs d’enfance remontait à la mort de Victor Hugo ; alors qu’il avait six ans, son père lui lut des fragments des Châtiments et l’emmena à la maison mortuaire de l’écrivain. Son grand-père, Henri Wallon, professeur d’histoire, catholique libéral, se fit élire député du centre droit de la Guadeloupe (1849-1850), lutta pour l’abolition de l’esclavage, fut adversaire de la loi Falloux. Représentant à l’Assemblée nationale en 1871, il fit adopter le 31 janvier 1875 l’amendement assurant l’existence de la République ; sénateur inamovible en 1875, il fut ministre de l’Instruction publique, des Cultes et des Beaux-Arts (1875-76) et Doyen de la Faculté des Lettres (1876-1881) et secrétaire de l’Académie des inscriptions et belles lettres.
Élève au lycée Louis-le-Grand, Henri Wallon se lia avec Henri Piéron avec lequel il prépara l’agrégation de philosophie. Deux professeurs le marquèrent particulièrement, son professeur de Khâgne, Lucien Lévy-Bruhl, son professeur à la rue d’Ulm, Frédéric Rauh. Après son entrée à l’École normale supérieure en 1899, Henri Wallon fut reçu à la licence-ès-sciences (1900), puis à l’agrégation de philosophie (1902). Après un an d’enseignement au lycée de Bar-le-Duc (1902-1903), il décida, suivant la voie de Georges Dumas, son aîné à la rue d’Ulm, de commencer des études de médecine qu’il put entreprendre grâce à une bourse de la fondation Thiers (1903-1906). Comme l’écrit Daniel Lagache, il « relève d’une autre lignée normalienne, fondée en fait par Théodule Ribot, lequel n’était cependant pas médecin, à laquelle appartinrent Pierre Janet, Georges Dumas, Charles Blondel, André Ombrédane ».
En congé de l’enseignement (1904-1914), docteur en médecine en 1908, avec une thèse sur le délire de persécution préparée à la Salpétrière, Henri Wallon devint assistant du professeur Nageotte, histologiste du système nerveux, dans ses consultations de Bicêtre. De 1908 à 1914, il rassembla les observations qui servirent de base à sa thèse de Doctorat-ès-lettres ; il ne soutint cette thèse qu’après la guerre, les matériaux et les hypothèses de départ lui semblant devoir être reconsidérés.
Ce fut à la suite de l’Affaire Dreyfus, au retour de son service militaire, qu’Henri Wallon entra au Parti socialiste dans lequel il milita quelques années mais qu’il quitta avant 1914. Sa correspondance avec son ami de l’École normale, Henri Daudin* (voir Henri Jean Daudin*), montre qu’il fut attiré par le socialisme, tout en déplorant l’attitude de Jean Jaurès* vis-à-vis des « réfractaires », notamment au moment du procès des anarchistes en 1913. En mars 1913, il assista au rassemblement du Pré-Saint-Gervais contre la loi des trois ans. Hélène Gratiot-Alphandéry écrit qu’Henri Wallon aimait à raconter qu’en 1907, il fut arrêté dans une manifestation en faveur des « soldats du 17e » et qu’il fut libéré sur intervention personnelle de Lévy-Bruhl.
Fin 1908, Henri Wallon rencontra Georges Besson, chez Léon Werth*, neveu de son professeur Frédéric Rauh. Il fut rapidement incorporé au groupe des amis de Charles-Louis Philippe (Marguerite Audoux, Francis Jourdain*, Léon-Paul Fargue, Valéry Larbaud, Léon Werth, R. Gignoux) qui formèrent avec les peintres Signac, A. André, Marquet, l’équipe des Cahiers d’aujourd’hui, fondés en 1912 par George Besson. L’intérêt manifesté par Henri Wallon pour les questions politiques et sociales se révèle dans les deux articles qu’il donna aux Cahiers d’aujourd’hui, un article en février 1913 sur l’enquête d’Agathon dans lequel il dénonçait avec talent le nationalisme de la bourgeoisie intellectuelle, un second article critiquant le taylorisme.
A la déclaration de guerre, Henri Wallon fut mobilisé comme médecin de bataillon d’août 1914 à décembre 1916 et resta plusieurs mois sur la ligne de feu, puis comme médecin-chef d’un train sanitaire de janvier 1917 à novembre 1918 et s’intéressa alors à la neurologie.
Il se maria le 15 septembre 1917 à Paris (XVe arr.) avec Germaine Roussey, née le 26 février 1879 à Gray (Haute-Saône) qui devint sa collaboratrice. Parmi leurs témoins, figuraient les géographes, professeurs de faculté, Albert Demangeon et Jules Sion. Ils habitèrent après la Seconde Guerre mondiale rue de la Tour dans le XVIe arrondissement.
Pacifiste, il était parti le 2 août 1914, convaincu comme beaucoup d’autres, qu’il fallait vaincre d’abord l’Allemagne, ainsi qu’en témoigne sa correspondance avec Henri Daudin. De novembre 1918 à mars 1919, Henri Wallon fut affecté au centre psychiatrique de Tours ; impressionné par les troubles psychiques et nerveux causés par les blessures de guerre, notamment au cerveau, il s’intéressa aux problèmes de détérioration et de récupération.
Cependant, désireux de soutenir sa thèse de doctorat, il refit complètement le travail presque achevé en 1914 ; il soutint sa thèse en 1925. Sa thèse principale sous le titre Stades et troubles du développement psychologique et mental chez l’enfant s’accompagnait d’une thèse complémentaire L’Enfant turbulent ; il y combina d’après D. Lagache « de façon très nouvelle l’observation clinique la plus rigoureuse et l’interprétation neuro-physiologique des syndromes qu’il décrit. Au même rang que Georges Heuyer, Wallon a été en France un pionnier de la psychiatrie infantile ». Henri Wallon s’orienta désormais exclusivement vers la psychologie de l’enfant. Chargé de conférence à la Faculté des Lettres (1919-1932) et à l’Institut de psychologie de cette dernière, il devint, en 1927, directeur à l’École pratique des hautes études ; grâce à Henri Piéron, le laboratoire qu’il avait créé dès 1922 dans une école de Boulogne-Billancourt, fut officiellement reconnu comme laboratoire de psychobiologie de l’enfant à l’EPHE (3e section) qu’il dirigea de 1927 à 1937. De 1932 à 1937, Henri Wallon fut chargé de cours à la Sorbonne.
En février 1937, grâce aux démarches de Paul Langevin et de Henri Piéron, professeurs au Collège de France, la chaire de prévoyance et d’assistance sociale créée avec le concours de la ville de Paris et de la Seine fut transformée en chaire de psychologie et d’éducation de l’enfance. Son enseignement dura jusqu’à sa retraite en 1949 (avec une suspension de son cours du 7 mars 1941 à 1944 par décision du gouvernement de Vichy).
Sympathisant du communisme, Henri Wallon fut de ces hommes de science et de ces philosophes qui se tournèrent dans les années trente vers le marxisme et le modèle soviétique. Il se rendit en URSS en septembre 1931 pour prendre part à la VIIe Conférence internationale de psychotechnique (voir le récit de son voyage dans L’Université syndicaliste, novembre 1932). Il fit partie du Cercle de la Russie neuve qui se donnait pour tâche de connaître et diffuser le marxisme en liaison avec l’état de la science en URSS ; il anima à partir de 1932 la Commission scientifique du Cercle de la Russie neuve (qui devint en 1936 l’Association pour l’étude de la culture soviétique). Le 28 janvier 1934, lors d’une réunion à la salle des Sociétés savantes du Mouvement d’unité du corps enseignant contre les réductions de crédits, le fascisme et la guerre, il prononça une conférence sur l’enseignement et l’éducation en URSS. Il préfaça l’ouvrage A la lumière du marxisme, publié en 1935 aux Éditions sociales internationales, recueil de conférences faites au Cercle de la Russie neuve en 1933-1934, sur les thèmes des sciences et des techniques et des rapports de la dialectique et du marxisme par Jean Baby*, Georges Friedmann, Paul Labérenne*, René Maublanc*, Henri Mineur*, Marcel Prenant*, Charles Parain*, A. Sauvageot. Il y publia une étude sur « Psychologie et Technique ». Il assura cours et conférences à l’Université ouvrière (sur l’organisation scientifique du travail), à l’Institut supérieur ouvrier (« Psychologie et psychotechnique », 1937). Son intérêt pour le marxisme le conduisit à assister aux réunions du Groupe d’études matérialistes qui se réunissait chez Paul Langevin à l’École de Physique et de Chimie. Il collabora en 1939 à la Pensée, « revue du rationalisme moderne », et y reprit sa place dans la nouvelle série de la Libération, à la fin de 1944.
Henri Wallon manifesta très tôt son intérêt pour la pédagogie et l’« éducation nouvelle ». Dès le lendemain de la Première Guerre mondiale, il participa au mouvement des Compagnons de l’Université nouvelle qui voulait jeter les bases d’un enseignement rénové. Il appartint avec Henri Piéron au Groupe français d’éducation nouvelle créé en 1921 comme section nationale de la Ligue d’éducation nouvelle. Il écrivit de nombreux articles dans Pour l’ère nouvelle, organe du mouvement. Il participa au Congrès international de Nice, présidé par Paul Langevin, organisé en 1932 par le GFEN au nom de la Ligue, et il y fit une conférence sur la culture générale et l’orientation professionnelle. Après la Libération, il présida le GFEN.
Henri Wallon participa de façon ininterrompue à l’activité de la Société française de pédagogie. En 1933, il remplaça Piéron à la présidence de la section de Pédagogie générale ; en 1937, Langevin lui céda la présidence de la Société qu’il occupait depuis 1922, et il l’assuma jusqu’en 1962. D’après Tran-Thong, ce fut au sein de la SFP que Wallon entra en contact avec le milieu des instituteurs et les problèmes de l’enseignement secondaire. En outre il présida la société de psychologie jusqu’en 1938.
Henri Wallon milita à l’Internationale des travailleurs de l’Enseignement dont il fut membre du Comité exécutif. D’après Georges Cogniot*, il fut rapporteur sur l’école unique à l’École internationale de militants mise sur pied par l’Université ouvrière à Montreuil, en décembre 1935. En août 1949, la présidence de la Fédération des syndicats de l’Enseignement lui fut offerte par la IVe Conférence syndicale internationale de l’Enseignement à Varsovie. En 1951, il fut élu président du Bureau exécutif de la Fédération internationale syndicale de l’Enseignement.
Henri Wallon s’engagea dans le mouvement antifasciste dès 1933. Il fut présent aux côtés d’André Gide* à la première manifestation publique de l’Association des écrivains et artistes révolutionnaires, le 21 mars 1933, contre le nazisme. Après le 6 février 1934, il signa le manifeste fondateur du Comité de vigilance des intellectuels antifascistes, « Aux Travailleurs » (5 mars 1934). Il milita au CVIA dont il fit parti du premier bureau définitif élu le 8 mai 1934 et du bureau élu par le Congrès de novembre 1935. Proche de Langevin, il fut de ceux qui préconisèrent, après mars 1936, la fermeté face aux pays fascistes ; au congrès de juillet 1936, il suivit Langevin et quitta les organismes dirigeants du CVIA. Il milita pour l’aide aux républicains espagnols, présida le Comité pour l’aide aux enfants espagnols, fit plusieurs voyages en Espagne ; d’après Georges Cogniot, il se rendit au nom de l’ITE à Madrid et prononça à Radio-Madrid une allocution contre la politique de non-intervention des gouvernements français et anglais. Il dirigea le VIIIe volume de L’Encyclopédie française, consacrée à « La Vie mentale » (1938).
Henri Wallon ne prit pas position contre le Pacte germano-soviétique comme Langevin ; mais, comme lui, il témoigna devant le tribunal militaire en faveur des 44 députés communistes poursuivis par le gouvernement Daladier (29 mars 1940). Dans une longue déposition, il loua les qualités humaines des militants qu’il connaissait, le rôle joué par le marxisme dans leur engagement.
Après la suspension de son cours, l’administrateur du Collège de France, dans une lettre au ministère, le 28 mars 1941, indiquait que Wallon n’appartenait pas au Parti communiste et qu’il lui avait déclaré qu’il avait « assisté à des réunions à “buts spéciaux“ et culturels où figuraient des communistes“. Il estimait que ses opinions étaient “très à gauche“ mais qu’il ne s’intéressait qu’à l’enfance, « avec souvent des rapports avec les milieux catholiques ». D’après Delanoue, après la suspension de son cours au Collège de France, Wallon aurait été convoqué à Vichy par J. Carcopino, son ancien camarade de l’École Normale, qui lui aurait proposé un poste élevé en zone non occupée qu’il aurait refusé. Henri Wallon prit part à la résistance universitaire sous le pseudonyme d’ “Hubert“ ; d’après René Maublanc, il aida Jacques Decour*, Jacques Solomon* et Georges Politzer* à créer L’Université libre. Il fit partie du Front national universitaire dès sa constitution en mai 1941 et il représenta l’enseignement supérieur à son Comité directeur. Désigné par le CNR pour occuper le poste de secrétaire général provisoire au ministère de l’Éducation nationale, il prit possession de son poste, le 20 août 1944, rue de Grenelle, après que les représentants du FNU, du SNI, du Syndicat de l’Enseignement eurent occupé le ministère. René Maublanc qui devint son chef de cabinet, l’accompagnait. Il prit réellement ses fonctions après la Libération de Paris et les assuma jusqu’à la mi-septembre, date à laquelle de Gaulle le remplaça dans son gouvernement par René Capitant. Durant ses deux semaines de présence au ministère, il prit de nombreuses décisions, nomma Frédéric Joliot-Curie* à la tête du Commissariat à l’énergie atomique et traça les grandes lignes d’un programme de réorganisation de l’enseignement.
Désigné comme membre de l’Assemblée consultative provisoire comme délégué du Front national, Henri Wallon fut élu député, le 21 octobre 1945, du 2e secteur de Paris à l’Assemblée constituante. Membre de la Commission ministérielle pour la réforme de l’enseignement créée en novembre 1944 sous la présidence de Paul Langevin, il présida la commission chargée de la formation des maîtres. Après la mort de Langevin en décembre 1946, Henri Wallon lui succéda à la présidence de la Commission et ce fut sous sa présidence que l’élaboration du projet fut achevée. Le rapport de la Commission fut remis à Marcel-Edmond Naegelen*, ministre de l’Éducation nationale, le 19 juin 1947 (et comme le reconnut ultérieurement Wallon « mis dans un tiroir », Le Monde, 4 décembre 1962). Connu sous le nom de rapport Langevin-Wallon, le rapport préconisait la prolongation de la scolarité jusqu’à 18 ans, un enseignement différencié. Une part de ses suggestions était déjà contenue dans les projets des Compagnons de l’Université des années vingt et dans le Plan d’Alger de 1944. Si le projet ne fut pas appliqué, certaines de ses idées nourrirent d’autres projets de réforme de l’enseignement.
Sa mise à la retraite en 1949 souleva des protestations. Ainsi une cérémonie d’hommage fut organisée au centre Marcellin Berthelot sous la présidence de Louis Saillant qui critiqua sa « mise à la retraite sans considération pour le renom et les titres de résistant ». La presse communiste dénonça le « refus de tout hommage officiel en Sorbonne » et souhaita la tenue de journées d’études pour que le gouvernement ne fasse pas « de l’Université un instrument de sa politique de guerre ». Paul Delanoue rappela son action dans un article de L’École libératrice, le 2 février 1950. En mai 1952, l’Assemblée nationale renouvela le Comité constitutionnel chargé de veiller à la constitutionnalité des lois et le nomma comme membre.
Militant fidèle du Parti communiste, Henri Wallon signa néanmoins après l’insurrection hongroise d’octobre 1956 la lettre, connue sous le nom de « Lettre des Dix », adressée aux membres du Comité Central à la veille de sa réunion du 20 novembre, notamment par Hélène Parmelin, Picasso, Francis Jourdain, R. Zazzo. Cette lettre réclamait la convocation d’un congrès extraordinaire pour débattre des problèmes d’interprétation des événements de Pologne et de Hongrie, mais ne remettait pas en cause la fidélité au parti. D’après un des promoteurs de l’initiative, Victor Leduc, le comité central s’efforça d’obtenir des rétractions individuelles, notamment celle d’Henri Wallon. Georges Cogniot se rendit, en effet, chez Henri Wallon et obtint du savant, malade et âgé de 77 ans, une lettre à lui adressée et que publia l’Humanité (22 novembre 1956). Dans ses mémoires, Cogniot en parle comme d’un « éloquent témoignage de [sa] probité politique et de son attachement au PC. ». Henri Wallon y soulignait sa « fidélité totale au parti » et assurait n’avoir pas voulu mener une politique fractionnelle mais attirer l’attention du parti sur le malaise provoqué par les événements.
Depuis la Libération, Henri Wallon, créateur en 1948 de la revue Enfance, présida ou dirigea diverses organisations, dont entre autres l’Institut national d’orientation professionnelle (41 rue Gay-Lussac, Ve arr.), « La grande cordée » pour la mise en œuvre de techniques d’éducation active pour enfants inadaptés (8 rue de l’Orient XVIIIe arr.), le Centre laïque de formation du personnel d’encadrement des œuvres de l’enfance (8 avenue Mathurin Moreau, XIXe arr.), les Centres psycho-pédagogiques pour les établissements d’enseignement (1 avenue du Parc des Princes XVIe arr.), le Comité français du cinéma pour la jeunesse, le Renouveau pour l’aide aux enfants victimes de Vichy et du nazisme, l’Association nationale des amis de l’enfance (51 rue Monsieur le Prince (VIe arr.), l’Université ouvrière, le Comité populaire d’aide à toutes les victimes du fascisme en Espagne, les Vacances populaires enfantines.
Le décès de son épouse qui avait collaboré à son œuvre et l’avait soutenu dans son action provoqua une grande détresse, comme le soulignèrent les personnalités qui lui rendirent hommage lors de ses obsèques au cimetière Montparnasse. Au lendemain de sa mort, le PCF publia une déclaration saluant l’homme de science et le militant.
Plus tard, un fonds Henri Wallon fut constitué aux Archives nationales et présenté dans la Revue d’histoire des sciences humaines, (2001-2002). Émile Jalley consacra d’importants travaux à son œuvre.
Par Nicole Racine
ŒUVRE CHOISIE : Bibliographie des écrits d’Henri Wallon dans Tran-Thong, La Pensée pédagogique d’Henri Wallon (1879-1962), PUF, 1969 ; pour les articles, voir René Zazzo, Psychologie et marxisme, 1975. — [introduction à] A la lumière du marxisme (Essais), ESI, 1935. — Matérialisme dialectique et psychologie, Éd. Sociales, 1946 (Cours de l’Université nouvelle, cours de philosophie, fasc. 5). — Pourquoi je suis communiste, 1964. — Textes politiques et sociaux dans Lecture d’Henri Wallon : choix de textes, introduction d’Hélène Gratiot-Alphandéry, Éd. Sociales, 1976. — Sur le plan Langevin-Wallon, voir Projet de réforme Langevin-Wallon (1947), Inst. pédagogique national, 1968 et Le Plan Langevin-Wallon de réforme de l’enseignement. C.r. du colloque organisé par le Groupe français d’éducation nouvelle et la Société française de pédagogie, PUF, 1964.
SOURCES : Arch. Nat. F7/12961-360 AP (1-2), ), F7/15518 B, dos. 6340, F17/ 25354 . — Cahiers du communisme, avril 1959 (art. de R. Garaudy). — R. Maublanc, « Henri Wallon et la Résistance », l’Humanité, 15 juin 1959. — G. Cogniot, « Entretien avec Henri Wallon », la Nouvelle critique, juillet-août 1959. — La Pensée, décembre 1963. — Henri Wallon par D. Lagache, Association amicale des anciens élèves de l’École normale supérieure, 1965. — « Écrits souvenirs », Enfance, janvier-avril 1968. — Tran-Thong, La Pensée pédagogique d’Henri Wallon..., op. cit. — P. Delanoue, Les Enseignants. La lutte syndicale du Front populaire à la Libération, Éd. Sociales, 1973. — Hélène Gratiot-Alphandéry, « Henri Wallon et la Pensée », la Pensée, mai-juin 1979. — P. Labérenne, « Le Cercle de la Russie neuve (1928-1936) et l’Association pour l’étude de la culture soviétique (1936-1939) », la Pensée, mai-juin 1979. — Hommage à Henri Wallon pour le centenaire de sa naissance, Toulouse, Publ. de l’Université de Toulouse-Le Mirail, 1981. — V. Leduc, Les Tribulations d’un idéologue, Syros, 1985. — C. Charle et Eva Telkes, Dictionnaire biographique des universitaires aux XIXe et XXe siècles, vol.1. La Faculté des lettres de Paris (1809-1908), INRP, Éd. du CNRS, 1985. — Les Professeurs au Collège de France (1901-1939). Dictionnaire biographique, IHMC, Éd. du CNRS. — Dictionnaire des ministres (1789-1989), Perrin, 1990. — L’Humanité, 15 et 17 juin 1959, 4 et 5 décembre 1962.— Le Monde, 4 décembre 1962. — France nouvelle, 15 déc. 1962. — Les Lettres françaises, 7 au 13 décembre 1962. — L’Éducation nouvelle, décembre 1962. — Notes de Jacques Girault.