WAROQUIER Henri

Commis principal des Contributions indirectes, Henri Waroquier fut, à deux reprises et sans succès, candidat du Parti socialiste SFIO aux élections législatives dans la 1re circonscription de Rouen (Seine-Inférieure) en 1910 et en 1914. Il prit la parole au meeting des fonctionnaires organisé à la Bourse du Travail de Rouen le 11 juillet 1919, qui réunit 2 000 personnes. La Fédération socialiste le présenta aux élections législatives du 16 novembre 1919. Il arriva dernier de la liste, dont aucun ne fut élu, recueillant 41 118 voix sur 223 320 inscrits.

Devenu communiste après le congrès de Tours, Henri Waroquier suivit Michel Piquemal* qui vota pour l’autonomie de la Fédération des fonctionnaires lors de la scission de 1921. Il remplaça alors, en octobre 1921, Léon Coudert* en tant que secrétaire corporatif du syndicat des agents des Contributions indirectes dont Lagnien* était le secrétaire administratif. Il ne s’agissait pas d’une opposition majorité-minorité mais d’une opposition concernant la tactique à adopter face aux poursuites gouvernementales contre les syndicats de fonctionnaires. Lors du renouvellement du bureau de la Fédération des fonctionnaires le 6 janvier 1924, Waroquier fut élu secrétaire adjoint avec Buteux* et Pierre Neumeyer*. Il fut membre titulaire du Conseil national économique de 1925 à 1929 (travail salarié, fonctionnaires).

Ayant quitté le Parti communiste, Henri Waroquier fit l’objet, en 1928, dans l’Humanité d’un article signé par Piquemal portant le titre « Le renégat Waroquier fait la scission aux Indirectes » et dénonçant le « concours de la CGT et de la Fédération des fonctionnaires ».

En 1930, Waroquier était délégué de la Fédération des Finances auprès de la commission administrative de la CGT.

Au moment de la scission, Henri Waroquier quitta la CGT pour rejoindre Force ouvrière (FO). Il décéda au début de 1961, probablement en février, et la Fédération générale des fonctionnaires FO lui rendit hommage dans son journal.