WEYGAND Félix, Marius

Par Antoine Olivesi

Né le 8 août 1907 à Marseille (Bouches-du-Rhône), mort le 17 octobre 1958 à Marseille ; ouvrier imprimeur, puis meunier, puis employé ; militant syndicaliste CGT, puis FO ; militant socialiste ; résistant.

Fils d’un mineur syndiqué, Félix Weygand fit ses études à l’école communale du faubourg ouvrier de Saint-Just et obtint son Certificat d’études primaires. Apprenti à l’imprimerie Moullot, il devint en 1930 ouvrier, notamment aux Rizeries indochinoises, puis en 1937 employé municipal à la mairie de Marseille.

Dès 1920, Félix Weygand adhéra au syndicat CGT du Livre puis, en 1930, au syndicat CGT de la Meunerie et, en 1937, au syndicat CGT des municipaux. Il fut de 1935 à 1937 secrétaire départemental des ouvriers meuniers.

Ayant rallié les rangs du Parti socialiste SFIO depuis 1928, il devint secrétaire de la Fédération des Jeunesses socialistes des Bouches-du-Rhône succédant à Jules Schettino*. A ce titre, Félix Weygand intervint, le 8 avril 1934, lors de la journée internationale des femmes. En août-septembre de la même année, il participa aux premiers meetings unitaires et antifascistes avec les Jeunesses communistes. Il lança aussi un appel à la Jeunesse ouvrière chrétienne. En octobre, il soutint les candidats socialistes SFIO. Paul Monsché* et Jean Duchemin* aux élections cantonales. Il fit ensuite partie du bureau fédéral SFIO et fut, de 1937 à 1939, secrétaire fédéral adjoint. Il fit campagne pour les candidats socialistes aux élections cantonales d’octobre 1937, en particulier pour Louis Villecroze*, dans le 7e canton, et pour la liste socialiste aux élections municipales complémentaires de février 1939.

Pendant la Seconde Guerre mondiale, Félix Weygand rejoignit dans la Résistance son ami d’enfance, Paul Trompette. Après la Libération, il reprit en 1946 son activité au bureau du syndicat CGT des municipaux de Marseille puis, en 1948, fut l’un des fondateurs, sur le plan départemental et régional, de la CGT-Force ouvrière, en réaction, comme le déclara Babau lors de ses obsèques, à « la CGT des Bouches-du-Rhône ». Il devint alors secrétaire adjoint du syndicat des municipaux FO puis délégué régional des services publics et de santé pour la 8e région en 1950. En 1952, il fut élu membre de la commission paritaire nationale de la caisse de retraite de la Fonction publique.

L’année suivante, Félix Weygand fut élu conseiller municipal SFIO de Marseille sur la liste Gaston Defferre* et délégué au service social de la ville. Il s’occupa avec beaucoup de dynamisme des œuvres sociales, de la jeunesse, des colonies de vacances, dont beaucoup furent créées dans les Alpes, jusqu’en Savoie. Il fut également l’initiateur des piscines scolaires et des classes de neige.

Félix Weygand mourut brusquement le 17 octobre 1958 à Marseille. Une foule considérable assista à ses obsèques. Son fils Lucien Weygand devint adjoint au maire de Marseille, conseiller général, conseiller régional et membre du comité directeur du Parti socialiste à partir du congrès de Pau.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article135347, notice WEYGAND Félix, Marius par Antoine Olivesi, version mise en ligne le 30 novembre 2010, dernière modification le 30 novembre 2010.

Par Antoine Olivesi

SOURCES : La Femme socialiste, avril 1933, mai 1934. — Le Petit Provençal, 19 juin (photo), 3 octobre 1934, 1er et 3 octobre 1937, 3 février 1939. — Rouge-Midi, 18 et 31 août, 8 septembre 1934, 7 septembre 1935. — Le Provençal, 18-20 décembre 1958 (nécrologie et photo). — Rens. du militant.

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