WOLFELSBERGER Henri, Théophile

Fils d’un employé des chemins de fer et d’une garde-barrière, Henri Wolfelsberger reçut les premiers sacrements catholiques. Il commença à travailler en Alsace comme télégraphiste. Incorporé de force dans l’armée allemande à 17 ans, il combattit sur le front russe et en Argonne comme télégraphiste. Après la guerre, il devint ouvrier des lignes PTT. Membre de la section socialiste SFIO de Mulhouse (Haut-Rhin), élu conseiller municipal en mai 1925 avec 12 603 voix, il fut réélu, en mai 1929, avec 13 209 voix. Membre des commissions de la police, du ravitaillement, des marchés, de l’octroi, des sapeurs-pompiers, des abattoirs, des domaines, du théâtre, il siégea en outre dans les commissions du personnel municipal et de l’assistance des sans-travail.

Il se maria uniquement civilement en mai 1923 à Mulhouse. Le fils du couple ne fut pas baptisé.

Dans l’été 1934, Henri Wolfelsberger s’installa à Saint-Raphaël (Var) où il travailla comme conducteur de travaux aux PTT. Porte-parole de la Fédération postale CGTU au meeting de Draguignan, le 14 uillet 1935, il représenta la section socialiste SFIO au congrès fédéral en mai 1938, partageant les analyses de Léon Blum.

Mobilisé comme télégraphiste, Henri Wolfelsberger, fait prisonnier à Dunkerque, s’évada du camp de Luckenwalde. Il fit partie par la suite des réseaux Côtre et F 2 en relations avec Londres.

Henri Wolfelsberger, à la Libération, devint secrétaire-adjoint de la section socialiste SFIO puis secrétaire à partir de décembre 1952. Syndiqué à partir de 1948 à la CGT-FO, il ne suivit pas Jean Charlot dans la dissidence en 1958.

Henri Wolfelsberger fut enterré civilement.