ZACKS Joseph. Pseudonymes : HENRI, MARTEL, MARTIN

Par René Lemarquis, Claude Pennetier

Né le 4 mars 1910 à Kovno (Lituanie, Russie) ; étudiant en droit puis ouvrier métallurgiste ; militant et responsable des Jeunesses communistes à Paris ; auteur prolétarien.

Joseph Zacks était le fils de commerçants aisés d’origine juive de Kovno. Son père, venu en France avant 1914 fit la guerre comme volontaire et se fit naturaliser avant de retourner en Lituanie en 1927. Joseph Zacks fit des études primaires puis secondaires dans un lycée fondé par une organisation sioniste. Il s’inscrivit en 1927 à l’Université de Kovno à la faculté de droit puis partit, six mois après à Paris pour y poursuivre ses études de droit. Il recevait des subsides de ses parents et d’un oncle qui résidait à Paris. À la fin de 1929, abandonnant ses études, il entra en usine. Après avaor connu plusieurs entreprises, il se fit embaucher en septembre 1931 chez Citroën, à l’atelier école de tôlerie. Il avait pour amie une employée du SRI, Annie Dufour ou Duffour, fille d’un enseignant à la faculté des sciences de Toulouse (Haute-Garonne).

En liaison, dès 1927, avec le PC lituanien, Joseph Zacks, fut d’abord « utilisé » pour la diffusion du matériel et la recherche de « planques ». Mais c’est à Paris, ayant appris la langue française, qu’il se décida à adhérer à la Jeunesse communiste à la fin de 1928. Ne pouvant à la fois militer et étudier, après des hésitations et sur les conseils de ses camarades, il se décida à entrer en usine. Joseph Zacks fut, à partir de 1930, secrétaire du 6e rayon et membre du bureau régional des JC. Dans le 6e rayon, il fut quelques mois trésorier et soupçonné d’irrégularités par ses camarades qui durent reconnaître « le mal fondé de leurs insinuations ». Il adhéra également au début de 1932 au Parti communiste et milita dans la cellule Citroën. Il appartenait au syndicat unitaire des Métaux. Il fut plusieurs fois arrêté au cours de manifestations ou de diffusion de texte de propagande aux portes des usines.

Un conflit avec son parti en 1933 se termina par son exclusion le 16 février 1934. La décision du comité central lui reprochait d’avoir « dissimulé des faits d’une extrême gravité concernant son activité » et relevait de façon très imprécise : légèreté dans son travail dans l’entreprise, dissimulation de contacts avec la police lors d’une arrestation, politique aventurière, contacts avec des « éléments peu sûrs », liquidation non éclaircie de la cellule Citroën après son départ de l’usine...

ll était marié avec Annie Duffour.

Il se confond avec Henri Zaks, auteur de la pièce de théâtre 50 millions de chômeurs, jouée par le théâtre de l’AEAR, groupe de travail, Association des acteurs professionnels, pour le compte de l’Union des comités de chômeurs de la la région parisienne. La date n’est pas indiquée, mais on peut situer les représentations entre 1932 et 1934.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article135484, notice ZACKS Joseph. Pseudonymes : HENRI, MARTEL, MARTIN par René Lemarquis, Claude Pennetier, version mise en ligne le 30 novembre 2010, dernière modification le 24 octobre 2013.

Par René Lemarquis, Claude Pennetier

SOURCE : RGASPI 495 2270 1923 : Autobiographie du 16 mai 1933 ; Décision du CC du 16 février 1934. — Léonor Delaunay, "Le théâtre ouvrier de l’entre-deux-guerres : retour sur une séquence de l’histoire théâtale militante", Promémo, mai 2013, n° 15 (utilise Arch. PPo. série B/A, dossier théâtre sous contrôle du PC).

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