Par Maurice Moissonnier et Justinien Raymond
Né et mort à Lyon (Rhône) 2 mai 1829-18 février 1902 ; fils d’un ouvrier ; militant socialiste du Rhône.
Valentin Couturier participa à l’insurrection montagnarde de juin 1849 et fut condamné à vingt ans de détention — il en fit sept et demi — et se lia avec Blanqui à Belle-Île-en-Mer (Morbihan).
Après sa libération, il fut successivement toiseur aux ateliers PLM, employé de préfecture, maître tisseur, 10, rue Lemot, à Lyon, marchand de vins. Il appartint aux conseils des prud’hommes et, en 1870, était membre influent de l’association des tisseurs. Il était considéré comme un des révolutionnaires les plus violents de Lyon. Il fut élu conseiller municipal radical socialiste en 1888 par la Croix-Rousse avec 2 480 voix, puis député dans la 5e circonscription aux élections législatives de 1889 sous le mot d’ordre « ni Ferry, ni Boulanger » (appel du POF et du PSR).
En 1890, il fut l’un des pionniers du 1er Mai à Lyon dans la corporation des tisseurs.
En 1893, candidat soutenu par le POF, il fut réélu à la Croix-Rousse (5e circonscription) avec 2 593 voix au premier tour et 2 961 au deuxième tour. Couturier fut délégué par la fédération guesdiste du Rhône aux congrès nationaux de 1897 (Paris) et de 1898 (Montluçon).
Par Maurice Moissonnier et Justinien Raymond
SOURCES : Arch. Dép. Rhône, série R, conseil de guerre 1849 et série M. — Encyclopédie socialiste, Hubert-Rouger, Les Fédérations socialistes (Rhône) op. cit. — La Coopération lyonnaise jugée par l’ex-police impériale, Lyon, 1870, Bibl. Nat., Lb 57/207. — Cl. Willard, Les Guesdistes, op. cit., p. 614.