DEFRICOURT Stanislas

Par Didier Bigorgne

Né le 5 avril 1838 à Chantilly (Oise) ; homme de peine ; combattant de la Commune, membre du C.C. d’artillerie ; militant socialiste (FTSF, puis POSR).

Fils d’un garde forestier et d’une mère au foyer, Stanislas Defricourt exerça le métier d’homme de peine.
En 1871, il fut combattant de la Commune de Paris, membre du comité d’artillerie. Il fut condamné par contumace, le 24 décembre 1872, par le 10e conseil de guerre, à la déportation dans une enceinte fortifiée, puis amnistié en 1879.
Réfugié à Bruxelles, il résida dans le XIVe arrondissement à son retour d’exil.

Stanislas Defricourt milita d’abord à la FTSF. Il appartint à la société « La Solidarité des Proscrits de 1871 ». Il participa au congrès national de la FTSF qui se tint à Rennes en 1884 : il était délégué de la Libre Pensée matérialiste du XIVe arrondissement et de « La Solidarité des Proscrits de 1871 » du même arrondissement. Lors de la préparation des élections législatives du 4 octobre 1885, il fit partie du Comité central électoral du département de la Seine ; il était membre de la commission de propagande pour la banlieue. Il fut candidat de la FTSF aux élections municipales de 1887 dans le XIVe arrondissement, quartier de la Santé : il obtint 85 voix sur 1216 votants.

Avec la scission de la FTSF au congrès de Châtellerault le 9 octobre 1890, Stanislas Defricourt adhéra au POSR. Il milita au cercle d’études sociales de Plaisance (XIVe arrondissement). Il le représenta au Xe congrès national du POSR qui se tint du 21 au 29 juin 1891 à Paris. Il en devint le secrétaire en 1894.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article135904, notice DEFRICOURT Stanislas par Didier Bigorgne, version mise en ligne le 1er septembre 2016, dernière modification le 22 novembre 2022.

Par Didier Bigorgne

SOURCES : Arch. Nat., BB 24/855. — Arch. Min. Guerre, 10e conseil (n° 681). — Arch. PPo., listes de contumaces. — Le Parti Ouvrier, 1890 à 1894. — Compte rendu du congrès du POSR. — Michel Offerlé, Les socialistes et Paris, 1881-1900. Des communards aux conseillers municipaux, thèse de doctorat d’État en science politique, Paris 1, 1979. — Didier Bigorgne, Les allemanistes (1882-1905). Itinéraires, place et rôle dans le mouvement socialiste français, Thèse de doctorat, Université de Paris 13, 2001.

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