Née le 4 février 1851 à Vilosnes (Meuse), morte à Paris le 16 janvier 1885 ; demeurant à Paris ; journalière ; communarde, déportée en Nouvelle-Calédonie.
Célibataire à l’époque de la Commune, elle était servante d’auberge dans le XIe arr., rue de la Roquette, au coin de la rue Saint-Maur, à l’enseigne du " Retour du Père-Lachaise ". Elle fut inculpée d’usage d’armes et de construction de barricades.
Le 6e conseil de guerre la condamna, le 24 avril 1872, à la déportation dans une enceinte fortifiée. Elle fut embarquée dans la rade de l’île d’Aix le 10 août 1873 sur la Virginie et arriva le 8 décembre suivant en Nouvelle-Calédonie.
En Nouvelle-Calédonie, elle épousa le déporté Place, dit Verlet — voir ce nom ; sa peine fut commuée, le 29 mai 1879, en cinq ans de bannissement, puis remise le 27 novembre 1879. Tous deux rentrèrent en France par la Loire avec leurs deux enfants.
SOURCES : Arch. Nat., BB 24/747, n° 4186. — Arch. PPo., listes d’amnistiés. — Gazette des Tribunaux, fin avril 1872. — Arch. Dép. Charente-Maritime, 1 Y art. 253, état nominatif des femmes condamnées, embarquées sur La Virginie, dressé le 9 août 1873 par M. Bardinet, directeur des prisons des deux Charentes. — Note d’Alain Dalançon.