Par Notice remaniée et complétée par Michel Cordillot
Né le 4 octobre 1816 à Paris, mort le 6 novembre 1887 à Paris (XVIIIe arr.) - un monument dû à Arnold lui fut élevé au Père-Lachaise ; dessinateur sur étoffes, chansonnier révolutionnaire ; membre de l’Internationale et de la Commune de Paris ; auteur de l’Internationale.
Rien ne semblait destiner ce fils d’un ouvrier emballeur bonapartiste (Jacques, François Pottier, né à Versailles) et d’une dévote (Marie, Anne, Louise Burin, originaire de Lisieux, Calvados), à devenir, grâce aux refrains de l’Internationale, le plus emblématique des chansonniers révolutionnaires. La renommée mondiale de ce qui devint plus tard l’hymne des communistes de tous les pays fut pourtant postérieure à la mort de son auteur. Il fallut en effet attendre 1888 pour que le lillois Pierre de Geyter mît en musique les vers rédigés pendant la Commune de Paris. Militant actif, Eugène Pottier écrivit cependant beaucoup de son vivant, mais fut peu publié, tout du moins jusqu’à ce que le « réactionnaire » Gustave Nadaud éditât ses œuvres.
Mis en apprentissage à 13 ans pour faire le métier de son père, Eugène Pottier devint ensuite dessinateur sur étoffes. Sa première chanson connue « Vive la liberté » date de 1830. Il participa alors à la goguette Les Trois couleurs, où il présenta des couplets plus volontiers badins que révolutionnaires. Ses chansons furent publiées en 1832 dans le recueil La Jeune muse, recueil de chansons, dédiées à M. de Béranger, par E. Pottier, âgé de 15 ans. Nous ne connaissons que très peu de ses productions de la monarchie de Juillet. La seule information dont nous disposons est qu’il aurait écrit, vers 1840, une chanson babouviste. D’après Charles Gille (Pierre Brochon, Béranger et son temps, Paris Éditions sociales, 1956, p. 27), ce titre aurait été publié par un militant peu scrupuleux qui se le serait approprié avec un certain succès à Lyon et dans le Midi. Il collabora aussi occasionnellement à l’Atelier et aurait été professeur, comptant même Murger parmi ses élèves.
Au lendemain de la révolution de 1848 plusieurs de ses chansons furent publiées et témoignent dans un premier temps de son adhésion à l’enthousiasme unanimiste qui suit les journées de février. Dans La Tricolore il affirmait « L’vote universel adopté/ Nous assure la liberté », s’opposant aux communistes « L’égalité ne fut jamais/ D’abaisser ceux qu’ont des succès,/ L’égalité mon vieux,/ C’est de grandir comme eux », garantit le respect des propriétés et conclut sur l’air de la Carmagnole : « Il faut au vrai républicain/ Du cœur, du fer et puis du pain,/ Du cœur pour le danger,/ Du fer pour l’étranger/ Et du pain pour ses frères, Vive le son,/ Vive le son, etc. » Pour des raisons évidentes, cette chanson ne figura pas dans les recueils apologétiques publiés ultérieurement par le mouvement communiste. Elle permet aussi de mettre en doute l’affirmation de Pierre Brochon selon laquelle Pottier aurait été en contact dans les années 1840 avec les milieux néo-babouvistes. Le Vote universel et L’Abolition de la peine de mort datent de la même époque. Au lendemain des journées de juin, auxquelles il aurait participé évitant de peu, d’après Pierre Brochon, le peloton d’exécution, le ton changeait sensiblement. Juin 1848 célèbre le martyr de ceux qui se sont soulevés parce que « le désespoir a vidé la mamelle ». La Propagande des chansons qui annonce l’Internationale – « Le monde va changer de peau » - appelle les chansonniers à prêcher l’esprit démocratique. L’Enfantement promet la naissance d’une nouvelle liberté dont la naissance serait couverte par « notre drapeau rouge ». Vieille maison à démolir prône la destruction d’une société inégalitaire et de la propriété. Tuer l’ennui revient sur les malheurs des ouvriers en faisant allusion à l’insurrection de juin (Mais je tombe comme un homme ivre,/ Une balle au flanc - bonne nuit !/ Mourir ainsi, au moins c’est vivre.) C’est à cette époque que Gustave Nadaud affirme l’avoir rencontré pour la première fois, en compagnie de Pierre Dupont et Gustave Mathieu, dans une goguette de la rue Basse-du-Rempart qui se réunissait au fond de deux cours, « loin des regards jaloux de la police ». Pottier y chantait alors La Propagande par les chansons. Les chansons écrites en 1849 témoignent toujours de ses idées révolutionnaires (La Mort d’un globe, Quel est le fou ?, La Montagne). Elles nous indiquent aussi qu’il habite alors à Jouy-en-Josas et s’est rendu à Grenoble.
Sous l’Empire il écrivit de nombreuses chansons révolutionnaires qui ne furent bien évidemment pas imprimées mais chantées devant quelques amis proches, dont Nadar. Il y dit sa haine de l’Empire – Qui la vengera (« La République est morte,/ Dans sa bière on la porte,/ Je suis son fossoyeur/ Qui donc, mon dieu, la vengera… »), Le Défilé de l’Empire – mais aussi un très fort sentiment antimilitariste – Caserne et forêt, La Guerre, La Grève des femmes où il appelle les femmes à faire la « grève de l’amour » pour imposer « la paix universelle » - et des chants sur la misère ouvrière, Madeleine et Marie, contant l’histoire de la prostituée et de la travailleuse chaste, toutes deux également victimes de la société. Pourtant, pendant cette période Eugène Pottier connût une situation sociale relativement prospère, puisqu’il possédait le premier atelier de peinture sur étoffes de Paris. Ses activités chansonnières n’étaient d’ailleurs pas uniquement révolutionnaires : nous avons conservé deux chansons qu’il proposa en novembre 1869 à la censure pour être interprétées dans les salles de cafés-concerts. L’une – Chacun vit de son métier (AN, F18 1680, p. 713) – fut interdite bien qu’il ne s’agisse que des lamentations d’un croque-mort peu fier de sa profession. L’autre, paradoxalement, fut autorisée ; elle s’appelle L’Utopiste en 1800 (AN, F18 1558) et nargue quelque peu les censeurs. L’utopiste de 1800, est en effet un homme qui croyait dur comme fer, malgré le scepticisme de ses contemporains, à des inventions qui se réalisèrent depuis – le chemin de fer, l’éclairage au gaz, la mécanisation du travail – mais aussi à la fraternité des peuples pour le bonheur du genre humain. Sur les scènes des cafés-concerts parisiens plusieurs chansons de Pottier qui n’avaient rien de politique furent interprétées – Gugusse, Je suis d’aplomb, etc. – alors que d’autres furent censurées pour des motifs qui n’avaient manifestement rien à voir avec les convictions de leur auteur – Chez ma tante, Ot’donc tes mains d’là (La première chanson date de 1865, la seconde de 1867 (F18*(I) 64). Eugène Pottier participa à la fondation, en 1867, de la Chambre syndicale des dessinateurs sur étoffes qui s’affilia par la suite à L’Internationale à laquelle il adhéra en avril 1870. Pendant la guerre et le siège de Paris, l’antimilitariste écrivit plusieurs chansons aux accents patriotiques prononcés : Défends-toi Paris (« Insurge une France française,/ Redeviens en ces jours d’effroi/ Le volcan de quatre-vingt-treize./ Défends-toi, Paris, défends-toi ! »), Guillaume et Paris, Le Moblot (Jeunesse héroïque/ Arme ton flingot/ Pour la république/ En avant Moblot). Il faisait alors partie du 181e bataillon de la garde nationale dont il était élu adjudant et participa, du 30 novembre au 2 décembre, à la bataille de Champigny.
Membre du Comité central des vingt arrondissements, il fut élu le 16 avril 1871 - par 3352 voix sur 3600 - comme membre de la Commune dans le IIe arrondissement ; il y habita au 36 rue de la Pais, au 380 rue Saint-Denis (passage Lemoine), 29 rue du Sentier. Il fut délégué à la mairie et membre de la commission des services publics (21 avril) et, sur un autre plan, appartint, à partir du 17 avril, à la Commission exécutive de la fédération des artistes. C’est à cette époque qu’il écrivit l’Internationale.
Pottier vota pour la création du Comité de salut public. Durant les derniers jours de la Semaine sanglante, il se battit aux côtés de Ferré, G. Lefrançais , Vaillant et Varlin, puis il parvint à s’échapper et à gagner l’Angleterre en passant par la Belgique. Il s’installa à proximité de Londres.
Le 17 mai 1873, il fut condamné par contumace à la peine de mort par le 4e conseil de guerre. Si l’on se fie à la mention « Palais-Bourbon, 16 mai 1873 » figurant à la fin de sa pièce Monsieur Larbin, on peut penser qu’il séjournait clandestinement à Paris à cette date : les démêlés financiers qu’il avait avec sa femme légitime et ses filles, s’ajoutant au procès, n’étaient probablement pas sans rapport avec ce voyage risqué.
Pottier gagna les États-Unis au lendemain de sa condamnation, gagnant sa vie comme dessinateur ou comme professeur, tout en continuant son œuvre de militant et de poète. Il se fixa d’abord à Boston (Massachusetts), où il séjourna environ deux années, tâchant d’ « honorer par le travail [sa] pauvreté et la proscription » ; il habitait alors H Street South. Au contact des Américains, les sentiments antireligieux de l’ancien collaborateur de l’Atelier s’exacerbèrent et la plupart de ses textes d’alors portent un cachet athéiste et antichrétien marqué (« Ce vampire, c’est Dieu. »)
En 1875, invité au banquet de l’Union Républicaine de langue française destiné à commémorer l’anniversaire du 22 septembre à New York, il ne put y assister. En témoignage de sa solidarité active, il envoya une chanson intitulée « La bouteille à remplir », qui fut publiée dans le Bulletin de l’Union en date du 18 octobre 1875. Quelques mois plus tard, pour l’anniversaire du 24 février, il composa une autre chanson, « Honneur au 24 février ». Entre-temps, il avait ouvert à New York une école française.
Dans le cadre de la préparation du banquet anniversaire du 18 mars à Newark (New Jersey), les militants new yorkais pouvaient se procurer des tickets chez Pottier, 124 West Houston str. Quelques semaines plus tard (alors qu’il avait déménagé pour s’installer 23 Houston str.), il reçut de Parisel en tant que trésorier de la Société des réfugiés de la Commune la somme de £54 représentant le bénéfice réalisé lors de la commémoration de l’anniversaire du 18 mars à Newark.
A la même époque, il signa avec Charles Marin au nom de la Société un démenti à l’annonce faite par le Messager franco-américain que les frères Gustave et Élie May venaient d’être exclus. Ceci pourrait s’expliquer à la fois par les liens existant entre Pottier et les frères May par l’intermédiaire de Parisel, et par le fait que durant son séjour à New York, Pottier se fit recevoir dans la Franc-Maçonnerie en s’affiliant à la loge Les Égalitaires fondée par Gustave May : il s’était juré d’adhérer à « la Veuve » depuis qu’il avait vu « le spectacle grandiose de la Maçonnerie adhérant à la Commune et plantant ses bannières sur [les] murailles éventrées d’obus. » Ce fut Élie May qui l’initia.
Quelques mois plus tard, Pottier habitait Philadelphie lorsque s’y tint l’Exposition universelle de 1876. Il y rencontra quelques délégués français, et leur offrit un poème enlevé qui posait le problème de la réalisation internationale du socialisme. L’impression en fut votée par le Social-Democratic Party of North America (fondé le 4 juillet 1874), dont Pottier était alors membre.
Le 8 juillet 1877, Pottier assistait à Newark aux funérailles de Parisel. Après avoir prononcé une allocution, il prit la tête du cortège qui se rendait au cimetière, et ce fut lui qui jeta la première pelletée de terre dans la fosse.
Cette même année, Pottier adhéra au Socialistic Labor Party, qui venait de se créer. Il milita à Newark aux côtés du dirigeant germano-américain Adolph Douai, à qui il dédia plusieurs de ses textes. C’est en tant que membre et trésorier général de ce parti qu’il joua un rôle de premier plan dans le placement aux États-Unis de 5701 billets à 1 f d’une tombola organisée à Londres en faveur des déportés de Nouvelle-Calédonie et qu’il prononça à Paterson plusieurs discours souvent reproduits. Le dernier date de fin 1878. Divers sonnets composés en 1879 et 1880 dans cette même ville attestent que Pottier dût se fixer à Paterson pendant quelques temps. En 1880 toutefois, Pottier était de retour à Newark, où il résidait 374 Broad street, et où il exerçait le métier de dessinateur industriel.
Pottier rentra en France en septembre 1880 à bord du transatlantique l’Amérique. Il était alors pauvre et vieilli. Il tenta de se rétablir comme dessinateur, mais manquant de capitaux et confronté aux évolutions du métier, il s’épuisa pour un maigre résultat.
En 1883, la Lice chansonnière ayant organisé un concours, Pottier obtint le premier prix sur quelque trois cents concurrents. Gustave Nadaud et Chebroux, président de la Lice chansonnière, lui rendirent visite tout en se demandant ce qu’ils pourraient faire pour le poète indigent ; et voici comment Nadaud conte l’entrevue :
« Il s’agissait de lui offrir le choix entre une liste de souscription (il faut bien dire le mot) et la publication de ses chansons. Oh ! il n’hésita pas.
— « Qu’on publie mes œuvres, s’écria-t-il, et que je meure de faim ! ».
Et c’est ainsi que fut imprimé le premier volume de l’œuvre de Pottier intitulé Quel est le fou ?, titre de la première chanson du recueil. Gustave Nadaud en écrivit la préface et Pottier y dédicaça cinq chansons à des membres de la Lice chansonnière pour leur activité au sein de cette société : La Guerre à Eugène Baillet, Le Défilé de l’Empire à Petit-Pierre, la Grève des femmes à Édouard Hachin, Caserne et forêt à Paul Avenel, Sentiers et bois à Ernest Cheroux ».
La même année, Jules Vallès avait ainsi caractérisé la poésie de Pottier : « Je ne sais pas si quelques-uns des cris que pousse, au coin de la borne, ce Juvénal du faubourg, n’ont pas une éloquence aussi poignante, et même ne donnent pas une émotion plus juste que les plus admirables strophes des Châtiments ».
Mais c’est incontestablement par l’Internationale que Pottier conquit une gloire mondiale qu’il ignora totalement. Il est remarquable qu’il ait écrit cette œuvre en juin 1871, le mois qui suivit la débâcle de la Commune et la Semaine sanglante, alors qu’il était traqué dans Paris.
Les vers de combat et d’espoir demeurèrent longtemps ignorés ou peu connus. C’est en 1888 que le Lillois Pierre De Geyter, à la demande de Gustave Delory, maire de Lille, en composa la musique. Armand Gosselin, secrétaire de la mairie de Caudry (Nord), l’édita à son compte en 1894. Il fut poursuivi pour « provocation à la désertion, à la désobéissance et au meurtre dans l’armée » pour avoir reproduit le célèbre couplet que nous donnons ci-dessous, et condamné par les assises de Douai, le 11 août 1894, à un an de prison et 100 f d’amende. L’Internationale, chantée avant tout dans le Nord, gagna la France entière à partir du moment où Henri Ghesquière l’entonna au congrès des organisations socialistes tenu à Paris en 1899. De France, elle se répandit dans le monde, et l’URSS en fit son hymne national jusqu’à la deuxième guerre mondiale. En 1928, les Soviets invitèrent De Geyter à Moscou où il fut reçu (voir sa lettre du 9 août 1928 publiée dans le Bulletin annuel de l’IFHS n° sans date [1951]).
Lorsqu’en 1966, des savants soviétiques réussirent à faire se poser sur la Lune le premier engin que l’homme ait réussi à envoyer sur notre satellite, c’est L’Internationale qu’il diffusa.
Par Notice remaniée et complétée par Michel Cordillot
ŒUVRE : The Workingmen of America to the Workingmen of France. La Délégation libre à l’Exposition de Philadelphie. Poésie offerte par les ouvriers d’Amérique aux Ouvriers de France. Publiée et imprimée par le « Parti Social Démocratique de l’Amérique du Nord ». Bureau d’impression, 154 Eldridge street, New York, 1876. In-16, 16 p. — Chants révolutionnaires, Paris, 1887, in-16, XX, 240 p. (préface de H. Rochefort), 2e édition en 1908 (?), 3e (ou 4e ?) édition avec préface de L. Descaves en 1937, Paris, ESI. — œuvres complètes, par L. Brochon, chez Maspero, Paris, 1966. — « Chansons oubliées », in Maurice Dommanget, Eugène Pottier, membre de la Commune et chantre de l’Internationale, Paris, EDI, 1971.
SOURCES : BNF, départements arts et spectacles, GF XII (11). Dossier Eugène Pottier. — AN : ABXIX 725 ; F18 1558 ; F18 1680. — Arch. Nat., BB 24/860 B, n° 3894. — Arch. PPo., B a/435. — Arch. PPo Ba/1226. — La République, 9 avril 1848. — Bulletin de l’Union républicaine, passim. — New York Herald, 8 juillet 1877 et New York Sun, 9 juillet 1877. — F. A. Sorge (ed), Correspondance F. Engels, K. Marx et divers, tome 1, p. XIV (préface de Desrousseaux). — J. Bossu, « Une loge de proscrits à Londres... », L’Idée Libre, juin-juillet 1958.
_ Principales études sur Pottier : Jules Vallès : « Eugène Pottier » (Le Citoyen, 1er mars 1881, et Le Cri du Peuple : 29 novembre 1883). — Lucien Victor Meunier, « Le Vieux poète » (Le Cri du Peuple : 23 mai 1884). — P. Argyriadès : Le Poète socialiste Eugène Pottier, brochure, Paris, 1888. — V. Savary : « Nos poètes, Eugène Pottier » Le Socialiste, 26 mai 1894. — Ernest Museux : Eugène Pottier et son œuvre, Paris, 1898. — E. Museux, Eugène Pottier, Portraits d’hier, 1er juillet 1910. — Ch. Vérecque, Dictionnaire du Socialisme. — Marius Boisson : « L’Anniversaire de l’Internationale, quelques souvenirs sur Eugène Pottier » (Comœdia, 6 mars 1931). — Lucien Descaves : « Un chansonnier socialiste » (Le Petit Provençal, 23 octobre 1934). — Alexandre Zévaès : Eugène Pottier et l’Internationale, Paris, 1937.
_ Les plus récentes études imprimées sont : P. Brochon, Eugène Pottier, ouvrier, poète, communard, auteur de l’« Internationale », œuvres complètes, F. Maspero, Paris, 1966. — Maurice Dommanget, Eugène Pottier, membre de la Commune et chantre de l’Internationale, Paris, EDI, 1971. — Henri Avenel, Chansons et chansonniers, Paris, C. Marpon et E. Flammarion, 1890 . — Robert Brécy, La Chanson de la Commune, chansons et poèmes inspirés par la Commune de 1871, Paris Les Éditions ouvrières 1991 . — Pierre Brochon, Eugène Pottier : naissance de « L’internationale », Saint-Cyr-sur-Loire, C. Pirot, 1997. — Pierre Brochon, La Chanson sociale de Béranger à Brassens, Paris éditions ouvrières 1961. — Philippe Darriulat, La Muse du peuple, chansons sociales et politiques en France 1815-1871, Rennes, PUR, 2010. — Serge Dillaz, La chanson française de contestation, des barricades de la Commune à celle de mai 1968, Paris, Seghers, 1973. — Marc Ferro, L’Internationale : d’Eugène Pottier et Pierre Degeyter, Paris, Noêsis, 1996. — Gaetano Manfredonia, La Chanson anarchiste en France des origines à 1914, « chantons la Ravachole ! », L’Harmattan, Paris Montréal, 1997. — Jean Péridier, La Commune et les artistes : Pottier, Courbet, Vallès, J.-B. Clément, Paris, Nouvelles éditions latines, 1980. — Michel Ragon, Histoire de la littérature prolétarienne de langue française, Paris, Albin Michel, 1986 (1974). — Notes de Renaud Poulain-Argiolas.