LEGEAY Adolphe, Jean, Marie, Robert, Gaston

Par Jean-Pierre Besse

Né le 22 septembre 1901 à Combrée (Maine-et-Loire), mort le 3 mars 1985 à Saint-Jean-du Falga (Ariège) ; ajusteur outilleur ; militant communiste ; résistant ; interné ; déporté ; conseiller de la République de Seine-et-Marne (1946-1948).

Fils d’un carrier, Adolphe Legeay était titulaire du certificat d’études primaires. Il se maria en juillet 1930 à Aubervilliers avec Léontine Krummenacker.

Ajusteur outilleur, il fut mobilisé en 1939 et fait prisonnier le 8 juin 1940. Il s’évada le 16 juin 1940. De retour à Chelles après la signature de l’armistice, il participa à la reconstitution clandestine du PC.

Arrêté le 26 septembre 1940, envoyé au camp d’Aincourt puis transféré à Châteaubriant et enfin à Voves, il s’en évada le 15 août 1942 caché dans une malle en osier. Le 25 août, il rejoignit les FTP.

Chef de détachement avec le grade de sergent à partir d’octobre 1942, il devint en juin 1943, sous le pseudo de Mariel, commissaire aux effectifs pour l’Ile de France. Il dirigea aussi le détachement Alsace-Lorraine. Il organisa ou participa à plusieurs actions parmi lesquelles le 2 octobre 1943, Porte d’Italie, l’attaque d’un autobus SS, le 5 octobre, place de l’Odéon, l’attaque d’un détachement allemand qui se solda par une vingtaine de morts et blessés ou encore le 8 octobre 1943, l’attaque d’un restaurant allemand au coin de la rue de l’Étoile.

Nommé commandant en décembre 1943 par le comité militaire national des FTP, il fut blessé et arrêté au cours d’une opération suivie d’un affrontement avec les hommes des Brigades spéciales le 7 mars 1944 à la gare de Nogent-le Perreux. Il fut livré aux Allemands. Torturé, il dut être transporté à l’hôpital de la Pitié d’où il tenta de s’évader. Transféré à Fresnes, il fut condamné à mort par un tribunal militaire allemand le 19 mai 1944.

Conduit au camp de Royallieu à Compiègne, il fut déporté vers Neuengamme. Évacué au moment de la Libération vers Lubeck, il s’évada avant le bombardement par les Alliés des navires où étaient entassés les déportés.
Il fut libéré en mai 1945 par les Britanniques.

Il fut homologué commandant FFI en juin 1946, reçut la Légion d’honneur en septembre 1946 et la médaille de la Résistance en mars 1947.

Il fut élu en 1946, conseiller de la République et représenta le Seine-et-Marne, il fut battu en 1948.

Une rue de Chelles porte son nom.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article136072, notice LEGEAY Adolphe, Jean, Marie, Robert, Gaston par Jean-Pierre Besse, version mise en ligne le 18 décembre 2010, dernière modification le 16 juillet 2011.

Par Jean-Pierre Besse

SOURCES : SGA, DIMI, Bureau Résistance, dossier 16 P 355 255.— Site du sénat.— État civil.

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