Par Claude Pennetier
Née le 29 décembre 1899 à Paris XVe arr. ; brocheuse ; militante communiste de Paris.
Rachel Hervet avait fréquenté l’école primaire (elle ne dit pas si elle a obtenu ou non le CEP) et commencé de travailler en 1907 lorsque son père et sa mère décédèrent. Brocheuse payée 5,5 F de l’heure en 1933, elle était mariée avec un imprimeur chez Dangon qui gagnait 7 de l’heure. Syndiquée à la CGTU depuis mars 1923, active lors des grèves, elle était employée au service départ de l’Humanité en 1931-1933. Le Parti communiste avait enregistré son adhésion le 15 juin 1932. « Je suis venue au parti par mon éducation syndicale révolutionnaire. J’ai compris que ma place était au parti. J’ai été recommandé par Alex Ballu ». écrivait-elle en 1933. Elle était lectrice régulière de l’Humanité, La Défense, L’Ouvrière, La Russie nouvelle, Regard. Le coupe était domicilié rue de Vanves à Paris XIVe arr.
On ne comprend pas bien pourquoi la commission des cadres lui demanda une autobiographie mi-1933. Sans doute voulait-on lui confier une mission dans le cadre de l’Humanité qui nécessitait une certaine confiance. Alexandre Ballu semblait également surpris par la demande de témoignage que lui demandait Henri Gourdeaux. Il confirmait que le couple avait adhéré au Parti communiste en 1932 et qu’elle était syndiquée : « Son activité politique est assez faible. Comme beaucoup de camarade de base son niveau idéologique est bas ». Il ajoutait : « Au point de vue sécurité, je pense qu’on peut avoir confiance jusqu’à la limite que la commission des cadres est compétente de fixer et dans la mesure de la compréhension politique de cette camarade ». (Paris, 23 novembre 1933).
Par Claude Pennetier
SOURCE : RGASPI, 495 270 1824, autobiographie, 4 mai 1933. Biographie classée "A" mais avec la mention "pas complet".