NEYRIN Gérard

Par Marie-Thérèse Blanchon

Né à Chaponost le 14 novembre 1817, le deuxième d’une famille de sept enfants. Ses parents, Gérard Neyrin et Antoinette Benoît habitent le hameau du Bouvier où le père, d’abord cordonnier, devient veloutier vers 1820, début de la période où beaucoup de Chaponois vont exercer ce métier. Le grand-père Antoine Neyrin, et l’arrière-grand-père Jean-Baptiste Neyrin, étaient maçons comme leurs ancêtres, qui ont agrandi l’ancienne église du village vers 1690.

Gérard est probablement allé à l’école chez Auguste François Xavier Tramier, ancien frère des écoles chrétiennes, instituteur à Chaponost de 1824 à 1836. Devenu veloutier comme son père, il habite lui aussi une maison avec jardin au Bouvier à l’angle des rues Paul Doumer et Jean-Baptiste Blanc, parcelle 331 du cadastre de 1822. Comme beaucoup d’artisans, il possède aussi une vigne, située au Freyssonnet.

Il est vraisemblable qu’avant son mariage en 1843, Gérard Neyrin a séjourné à Lyon (voir le poème La maison de la république), ce qui lui a probablement servi à nouer des relations dans le milieu républicain. Ses convictions lui valent en 1841 les foudres de la police, qui établit sur lui le rapport suivant : "Neyrin Gérard, ouvrier en soie, 26 ans, domicilié à Chaponost au Bouvier, correspond avec des exaltés du parti républicain. Une perquisition à son domicile a permis de trouver des chansons républicaines"(voir le poème Les petits métiers : "Un beau matin la force armée mit en émoi tout notre pauvre quartier").

Le 11 décembre 1843, il épouse Pierrette Ballay, âgée de 17 ans, qui est couturière. Le couple a quatre enfants. En 1848, il est enrôlé dans les gardes nationaux..

Ses chansons sont interprétées dans les banquets républicains et les réunions de jeunes les jours de fête. Cette diffusion lui assure une certaine notoriété, d’autant plus qu’au moins trois chansons sont éditées, parmi lesquelles La France et l’Europe (1840), et L’hirondelle (1849). Il participe à plusieurs concours de poésie ; entre autres à Épernay, en 1866, où il obtient une mention honorable pour son poème Le vin de Champagne, il en obtient une deuxième au concours normand de 1868 pour Les faux et les vrais amis, et sa chanson Vive la paix ! est chantée au banquet du congrès agricole de l’Exposition universelle de Lyon en 1872.

Après les années 1870, il n’écrit plus et il meurt à Chaponost en 1905.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article136151, notice NEYRIN Gérard par Marie-Thérèse Blanchon, version mise en ligne le 17 janvier 2011, dernière modification le 17 janvier 2011.

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