GLÜCK Michel dit MICHEL

Michel Glück était le fils de commerçants de Roumanie, sa mère était très religieuse juive, le père moins. Ils furent ruinés en 1930 et le frère et la sœur de Michel Glück entretenaient la maison alors que lui-même venait en France en 1931. Déjà chef de patrouille de boy-scouts dans son pays natal il le fut également dans une organisation semblable en France puis entra dans un club sportif devenant capitaine de l’équipe de football. Il habitait rue Véronèse dans le XIIIe à Paris. Invité par la fraction communiste du club sportif l’Unité il adhéra au PC en octobre 1932 et fut affecté au Rayon du XIIIe arr. Il était également membre du syndicat unitaire des métaux, du SRI et de la FST. Son activité militante consistait dans le groupe hongrois à la diffusion de la Vie Ouvrière dans cette langue qu’il parlait couramment tout en maîtrisant moins bien l’allemand, le roumain, le « juif » et le français. Il lisait régulièrement La Correspondance internationale, l’Internationale communiste, ainsi que la revue Lu. Ayant en Transylvanie, fréquenté quelques écoles, il ne put poursuivre ses études. Dans le PC il suivit des cours sur le marxisme et les questions syndicales et il lut « des œuvres » de Marx, Engels et Lénine.

Glück se déclarait malade en avril 1933 depuis plusieurs semaines mais, selon un rapport interne du 29 mai 1933, il était accusé d’indiscipline, de refus du « travail décidé à son égard » et surtout de « s’être solidarisé avec un exclu provocateur », un certain Fritz, donc « à exclure », il était noté « C » donc à écarter.