LAC Antonin

Par Jacques Girault

Né le 25 août 1912 à Carlat (Cantal), mort le 17 mai 1989 à Aurillac (Cantal) ; instituteur dans le Cantal ; résistant ; militant syndicaliste du SNI ; militant socialiste.

Ordre de mission, laissez passer.
Ordre de mission, laissez passer.

Fils d’un facteur rural et d’une couturière, Antonin Lac, élève du cours complémentaire d’Aurillac, entra à l’Ecole normale d’instituteurs de la ville en 1929. Il enseigna dans des communes du Cantal (Lapeyrugue en 1932-1933, hameau de Montourcy à Junhac en 1934-1935, Montsalvy en 1935-1939 puis 1940-1943. A Lafeuillade-en-Vézie, directeur d’école en 1945, maître d’application en 1948, il fut conseiller pédagogique de 1963 jusqu’à sa retraite en 1967.

il effectua son service militaire de 1934 à 1935 à l’école militaire de Saint-Maixent et le termina comme sous-lieutenant dans un régiment du train à Sathonay (Rhône).

Antonin Lac adhéra au Syndicat national (CGT) dès son premier poste. Sous le Front populaire, il milita au Syndicat national des instituteurs et exerça des responsabilités dans l’Union départementale CGT. Joueur de rugby, il fit partie de l’équipe première du Stade Aurillacois de 1930 à 1935.

Il se maria uniquement civilement en août 1935 à Aurillac avec une institutrice. Athée, il fut membre de la Libre Pensée. Le couple eut un fils.

Mobilisé en septembre 1939 dans l’Infanterie, Antonin Lac, commandant de compagnie à Saint-Etienne (Loire), participa à des combats à Tarare et Saint-Forgeux. Sous le pseudonyme de « Fred » dans le mouvement « Franc-Tireur » depuis septembre 1932, chef du canton de Montsalvy, il forma quatre trentaines des Mouvements unis de la Résistance et rejoignit le maquis du Mont-Mouchet, le 5 juin 1944 avec 96 volontaires. Avec la 8eme compagnie de FFI, après les combats du Mont Mouchet (11 juin) et du Pont-Rouge (20 juin), il fut à l’origine d’une nouvelle compagnie dit « compagnie Fred », formée le 1er juillet et prit part aux combats du Lioran à Saint-Jacques-des-Blats (11-13 août) et d’Entraygues (16 août). Commandant FFI, il fut commandant des milices patriotiques du Cantal du 28 août au 14 novembre 1944. Affecté comme commandant de l’école de cadres de la 13eme région militaire à Châtel-Guyon, il fut démobilisé le 31 août 1945. L’année suivante, il participa à la création d’une association départementale des « Anciens des MUR et FFI du Cantal » qui devint « Association de la Résistance et des maquis du Cantal ».

Instituteur à Lafeuillade-en-Vézie depuis 1945, Antonin Lac pratiquait les méthodes de l’Ecole moderne (Célestin Freinet). Il animait dans le département l’Office central de coopération à l’école et le groupe de l’Ecole moderne. Dans sa commune, secrétaire de mairie de 1946 à 1967, il participait aux activités de l’association sportive scolaire et adulte, le foyer d’éducation populaire. Membre du conseil syndical de la section départementale du SNI, il devint secrétaire général de la section de 1952 – 1954. Délégué à la journée pédagogique avant le congrès national du SNI de Brest, le 16 juillet 1958, après le rapport de Raymond Allard* sur « Ecoles annexes et d’application : les stages spéciaux », il intervint sur le contenu des stages. Il redevint secrétaire général de la section de 1962 à 1965. Il signa les motions d’orientation de la majorité pour les congrès du SNI en 1964 et en 1965. Il fut élu à la Commission administrative paritaire départementale et dans d’autres instances départementales concernant l’enseignement primaire.

Lac présidait dans le département l’UFOLEP et il présida le Comité départemental d’action laïque, assurant à plusieurs reprises cette présidence au titre du SNI et de la Fédération des associations laïques. Il était le secrétaire général de la FAL. Après sa retraite, il présidait l’association des délégués départementaux de l’Education nationale. Le nom de « Centre laïque Antonin Lac » fut donné à la maison de l’Education nationale à Aurillac construite entre 1962 et 1964 à l’initiative d’A. Lac, de Pierre Chevalier et de Pierre Terrisse, président de la Fédération des œuvres laïques. Il l’avait présidée jusqu’en 1975.

Membre du Parti socialiste SFIO depuis le 7 mars 1936, Antonin Lac avait participé aux créations des sections socialistes de Montsalvy en 1936 puis de Lafeuillade en 1945. Candidat de la Fédération de la gauche démocrate et socialiste aux élections législatives de juin 1968 dans la première circonscription (Aurillac), il obtint 5 171 voix sur 57 014 inscrits, le candidat UNR étant réélu au premier tour, il fut à nouveau candidat comme suppléant en 1973. Le 21 février 1976, il présida le meeting de François Mitterrand à Aurillac.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article136236, notice LAC Antonin par Jacques Girault, version mise en ligne le 14 février 2011, dernière modification le 4 février 2022.

Par Jacques Girault

Ordre de mission, laissez passer.
Ordre de mission, laissez passer.
Lac, candidat aux élections législatives de 1968.
Lac, candidat aux élections législatives de 1968.

SOURCES : Presse syndicale. — Renseignements fournis par le fils de l’intéressé. — Hommage par Pierre Amiral* dans le bulletin syndical départemental.

rebonds ?
Les rebonds proposent trois biographies choisies aléatoirement en fonction de similarités thématiques (dictionnaires), chronologiques (périodes), géographiques (département) et socioprofessionnelles.
Version imprimable