LACAN Roger, François

Par Jacques Girault

Né le 2 juin 1921 à Sarrebrück, mort le 28 février 2010 à Nice (Alpes-Maritimes) ; instituteur ; militant régionaliste ; conseiller municipal de Lucéram.

Photo aux Chantiers de Jeunesse.
Photo aux Chantiers de Jeunesse.

La famille de Roger Lacan, frère de Félix Lacan, originaire de L’Escarène, était de tradition républicaine et laïque. Après une carrière militaire pendant laquelle il avait participé à l’occupation de la Ruhr, son père, employé au Gaz, installé dans le quartier Saint-Roch de Nice, militant de la CGT et du Parti socialiste SFIO, appartenait au Cercle du Progrès de l’Escarène. Après avoir été attiré par la section locale de la Légion française des Combattants, il s’en sépara lors de la naissance du Service d’Ordre Légionnaire, en août 1941. Il rejoignit la Résistance (aide au maquis de Peille, libération du Haut-Pays en avril 1945). Devenu communiste, membre du Comité local de Libération de L’Escarène, il fut conseiller municipal de L’Escarène de 1945 à 1953.

Roger Lacan reçut les premiers sacrements catholiques. Élève de l’école primaire publique Saint-Roch, puis du lycée de garçons du Parc Impérial, il réussit le concours d’entrée à l’École normale d’instituteurs de Nice en mai 1940 et effectua sa scolarité d’élève-maître d’octobre 1940 à novembre 1942, date où il partit en chantier de jeunesse à Hyères (Var). Refusant de partir au Service du travail obligatoire, il rejoignit en 1943 la Résistance dans le Massif Central jusqu’à la Libération où il le quitta à Digoin.

À la Libération, avec son frère, il fit son année de stage à l’école normale et devint instituteur au hameau de Peira Cava, commune de Lucéram (1945-1964) où il œuvra bénévolement (écrivain public, comptabilité, soins infirmiers, Club des sports alpins de 1948 à 1952, ski alpin, hockey sur glace). Collaborant avec le Service de la Météorologie nationale, il était aussi correspondant du Patriote, quotidien communiste entre 1951 et 1962.

Il se maria religieusement en août 1946 à L’Escarène. Le couple eut deux filles.

Devenu directeur de l’école de neige et d’altitude d’Auron (janvier 1964 à juin 1972, Roger Lacan termina sa carrière comme directeur de l’école primaire de l’Ariane Nord à Nice de 1972 à janvier 1976.

Membre du Syndicat national des instituteurs, « profondément laïque », il animait l’USEP. Il dirigeait le camp de jeunes des Francs et Franches Camarades de Peira Cava de 1950 à 1965 durant les vacances scolaires. Membre du Club Alpin Français, il parcourut les sommets des Alpes-Maritimes, sensibilisant des jeunes aux divers aspects de la montagne, en particulier dans la Vallée des Merveilles.

Retraité, il anima pendant plusieurs années le club de randonnée de la MGEN et fut Délégué départemental de l’éducation nationale à l’école de L’Escarène de 1978 à 2004.

roger Lacan participa, en 1970, à la création, avec son camarade de promotion Raoul Nathiez, puis à l’animation de la revue culturelle bilingue nissart-français Lou Sourgentin (La petite source).

Sympathisant du Parti communiste français, il fut élu conseiller municipal de Lucéram et adjoint spécial de Peira Cava, en mars 1959 sur la liste d’Union Ouvrière et Paysanne (soutenue par le PCF). Il démissionna de ces fonctions en 1963.

Ses obsèques furent civiles.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article136241, notice LACAN Roger, François par Jacques Girault , version mise en ligne le 14 février 2011, dernière modification le 22 avril 2022.

Par Jacques Girault

Photo aux Chantiers de Jeunesse.
Photo aux Chantiers de Jeunesse.

SOURCES : Renseignements fournis par la veuve, les filles (Michèle et Myriam) et les neveux de l’intéressé.

Iconographie : Photo accompagnant l’article nécrologique de Lou Sourgentin.

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