JUGLAS Jeannine, Marguerite, Marie [épouse MARRONCLE]

Par Éric Belouet

Née le 12 décembre 1925 à Bordeaux (Gironde), morte le 16 mai 2014 à Thiais (Val-de-Marne) ; sténodactylo puis conseillère conjugale ; permanente de la JOCF (1946-1951), militante du MLO et du PSU.

Jeannine et Gérard Marroncle
Jeannine et Gérard Marroncle

Fille d’un employé à la SNCF – engagé au Parti démocrate populaire (PDP) – et d’une mère au foyer morte en 1938, tous deux catholiques pratiquants, domiciliés à Talence (Gironde), Jeannine Juglas était l’aînée de trois filles. Dans sa petite enfance, elle fit partie de la Croisade eucharistique. Elle fréquenta l’école Sainte-Marie à Talence, jusqu’au certificat d’études primaires, puis l’école primaire supérieure (EPS) de Talence jusqu’en classe de quatrième, enfin l’école féminine d’enseignement technique de Vel-Orme à Bordeaux, et obtint le brevet élémentaire et commercial. Elle entra au travail à l’âge de dix-sept ans à Bordeaux comme sténodactylo à la Corporation paysanne, organisme fondé par le gouvernement de Vichy. Son père ayant été muté en région parisienne, la famille s’installa en 1944 à Vitry-sur-Seine (Seine, Val-de-Marne). Jeannine Juglas entra alors, toujours comme sténodactylo, au ministère des Armées.

Dès l’âge de quinze ans, elle était régulièrement invitée, avec sa sœur cadette, par la section jociste de Talence, mais n’y militait pas. En région parisienne, elle adhéra à la JOCF et fut rapidement la responsable de la section de Vitry-Saint-Paul, puis intégra l’équipe de direction de la fédération Paris Sud. Elle devint permanente de la JOCF, chargée des employées de bureau de la région parisienne, en 1946. Elle faisait également partie des rédactrices du magazine féminin Sillage, bimensuel créé par la JOCF et dirigé par Madeleine Chamboredon puis par Andrée Mudry*. Elle conserva ces responsabilités jusqu’en 1951.

Après son départ de la JOCF, Jeannine Juglas se maria à Thiais (Seine, Val-de-Marne) le 27 juillet 1951 avec Gérard Marroncle, ancien permanent de la JEC puis du service Soldats de l’ACJF, entré à la Fédération loisirs et culture cinématographique (FLECC). Le couple s’installa à Thiais et trois enfants naquirent de cette union. Jeannine Marroncle et son mari s’engagèrent alors au Mouvement de libération ouvrière (MLO) et dans une association de parents d’élèves ; ils militèrent également au PSU dans les années qui suivirent sa création en avril 1960.

Dans la continuité de son expérience au magazine Sillage, Jeannine Marroncle poursuivit son activité d’écriture, donnant différentes chroniques notamment à Vie populaire puis à Quinze jours, publications du MLO. Les sujets qu’elle abordait concernaient essentiellement la vie culturelle et l’éducation des enfants. Ce dernier thème était un important centre d’intérêt pour le MLO qui lui consacrait des tables rondes et des séances de travail auxquelles étaient conviés notamment des responsables de l’École des parents ainsi que des conseillers conjugaux. Il fut rapidement mis en lumière que l’équilibre du couple parental était déterminant. Plutôt que de faire toujours appel à des spécialistes extérieurs au MLO, il fut suggéré à Jeannine Marroncle d’obtenir elle-même la formation de conseillère conjugale. Intéressée, elle suivit ce conseil et obtint son diplôme, puis exerça cette profession en différents lieux – centres sociaux, dispensaires, etc. – jusqu’à son départ à la retraite. De 1973 jusque fin 1995, elle fut la rédactrice de la rubrique « Couples » dans le journal La Croix, et, dans les années 1970 à 2000, écrivit de nombreux ouvrages de vulgarisation.

Elle mourut le 16 mai 2014 à Thiais (Val-de-Marne)

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article136259, notice JUGLAS Jeannine, Marguerite, Marie [épouse MARRONCLE] par Éric Belouet, version mise en ligne le 17 février 2011, dernière modification le 27 novembre 2016.

Par Éric Belouet

Jeannine et Gérard Marroncle
Jeannine et Gérard Marroncle

ŒUVRE : Nombreuses chroniques dans les publications citées. — Vivre à l’aise dans le couple : se connaître et se reconnaître, Le Centurion, 1976. — Couples au fil des jours, Le Centurion, 1980. — Aujourd’hui les couples, Les Éditions ouvrières, 1980, 184 p. — Jeunes couples de maintenant, Les Éditions ouvrières, 1981. — L’amour à boire (les couples et l’alcoolisme), Les Éditions ouvrières, 1984. — L’homme interdit (les femmes et les prêtres), Nouvelle Cité, 1987 (réédit. 1996). — Turbulences. Les couples, les crises et la durée, Éd. Salvator, 1988. — Reprendre souffle, un métier, une foi, Nouvelle Cité, 1990. — Éloge du temps ordinaire, Paris, Éditions de l’Atelier, 1995. — François Frétellière (évêque de Créteil), Cette banlieue que j’aime (entretiens avec Jeannine Marroncle), Desclée de Brouwer, 1997 — La chasteté (avec Lucie Licheri), Les Éditions de l’Atelier, 2001.

SOURCES : Arch. JOCF. — Témoignage de l’intéressée, février 1997. — État civil de Bordeaux.

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