BESNARD Lucien

Par René Lemarquis

Né le 28 mars 1905 à Paris (XIIIe arr.), mort le 28 mars 1990 à Montreuil-sous-Bois (Seine-Saint-Denis) ; menuisier dans le bâtiment ; militant communiste de Montreuil (Seine).

Les parents de Lucien Besnard qui étaient teinturiers avaient eu dix enfants, dont deux fils qui furent grièvement blessés à la Première guerre mondiale. Ils étaient parvenus à économiser suffisamment pour faire construire deux pavillons qu’ils louaient mais avec la crise et les loyers non payés le père dut reprendre le travail comme manœuvre sur ses vieux jours. Lucien Besnard n’obtint pas son certificat d’études à l’école primaire « le maître d’école ne pouvant me souffrir, j’ai préféré aller travailler ».

Mais en fréquentant plus tard des écoles élémentaires du Parti communiste (en 1936), il apprendra « des choses [qu’il] ne connaissait pas… à l’école bourgeoise, l’Histoire de France… est farcie de mensonges ». Il fit son service militaire d’avril 1925 à avril 1926 puis après une période quinze jours en juin 1937 il fut nommé sous-officier de réserve. Il travailla d’abord, en 1917, comme commis et garçon d’écurie chez un marchand de charbon puis il fit son apprentissage de menuisier de 1918 à 1922 dans des entreprises parisiennes des XXe, IIe et XVIIe arrondissements. À partir de décembre 1922, il travailla chez Dumez à Vincennes. Il épousa le 1er juin 1929 à Paris XXe arr., Marthe Guichard, comptable, dont le père qui tenait un café hôtel à Montreuil était séparé de sa mère (depuis le début des années 1920) qui était mécanicienne en chaussures.

Lucien Besnard adhéra au Parti communiste en octobre 1936 mais il lisait l’Humanité depuis 1924. Cependant après son service militaire il « préféra s’amuser ». Déjà sensibilisé en 1934, c’est le mouvement de juin 1936 (auquel il participa peu, son entreprise étant très petite) qui le décida à adhérer, parrainé par un adhérent de la cellule 16 de Montreuil qui habitait le même immeuble que lui. Pendant trois mois il diffusa et vendit brochures et billets de fêtes puis il entra dans un comité d’intérêts généraux de son quartier pour y défendre la municipalité communiste et y fut nommé trésorier adjoint. Après avoir participé à des ventes de masse de l’Humanité, il devint membre du CDH-Vincennes-Diderot en janvier 1937 puis de février à août 1937, secrétaire adjoint de cellule, enfin, après août, secrétaire. Il s’occupait essentiellement de la vente dominicale de l’Humanité et adhérait au Secours populaire. Il suivit des écoles élémentaires du parti de mars à mai 1938 puis des écoles de sections en juin. Délégué à diverses conférences de la section de Montreuil en 1937-1938 il fut aussi délégué aux conférences régionales et aux congrès nationaux des CDH en 1937 à Montreuil et à Issy-les-Moulineaux. La section de Montreuil lui confia en 1938 la tâche de réorganisation des cellules. Il était membre du Syndicat CGT des menuisiers de la Seine et de la région parisienne.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article136265, notice BESNARD Lucien par René Lemarquis, version mise en ligne le 18 février 2011, dernière modification le 17 avril 2012.

Par René Lemarquis

SOURCES : RGASPI, 495 270 5885. Autobiographie du 13 août 1938 (commission des cadres : bonne bio. A-S). — État civil.

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