VUCHER André

Né de parents instituteurs, son père et son grand-père étaient libres penseurs, André Vucher poursuivit ses études à Vienne (Isère), bac, mathématiques élémentaires, puis à Lyon et à Paris en 1953 où il obtiint un diplôme des Écoles supérieures des géomètres et topographes. De 1955 à 1968, secrétaire-comptable, puis secrétaire rédacteur au Crédit Foncier de France à Paris. Il adhéra à la CGT en 1956, fut élu secrétaire général adjoint, puis secrétaire général du syndicat CGT du CCF. Membre du bureau de la fédération CGT des Finances jusqu’en 1965.

C’est à cette période qu’André Vucher militera activement à Travail et Culture comme co-animateur du ciné-club inter-entreprises (salle du Musée de l’Homme), membre de la commission Cinéma, administrateur à la Fédération française des cinés-clubs. Il fut élu au bureau national de TEC en 1960. Soucieux de ne pas limiter TEC à “ l’outil technique répondant à la demande des comités d’entreprise ”, il déplora – après la crise financière de 1966 – l’orientation différente de celle qui prévalut jusqu’ici. André Vucher démissionna juste avant le congrès de 1968.

Par le biais de l’UD-CGT du Val-d’Oise, André Vucher obtint un “ détachement syndical ” de son employeur, lui permettant d’exercer la fonction de directeur de la Maison de jeunes et de la culture de Garges-les-Gonesse (Val-d’Oise), de 1968 à 1971. Il fut administrateur de la fédération des MJC de la Région parisienne. Animé d’une “ forte conviction communiste depuis l’âge de quinze ans ”, il adhéra au PCF en 1972, section Paris XVIIIe arr..

En 1972-1973, André Vucher fut chargé de mission auprès du président de la Fédération des MJC de la RP. 1974-1975, puis co-directeur de formation au Centre public de formation de directeurs d’équipements socio-culturels au CREP de Paris. 1976-1981, enfin directeur de l’Union locale des MJC de Rennes.

Par ailleurs, il fut membre du secrétariat de la section PCF de Bégard (Côtes-du-Nord) de 1976 à 1980. Critique à l’égard de la politique du PC, il désapprouva publiquement “ la notion de bilan global positif des pays socialistes ”, sa lettre fut publiée dans l’Humanité. Sa carte du PC ne lui fut pas remise, c’est l’époque où l’on déclare ne plus exclure, mais se mettre soi-même “ hors du parti ”.

De 1982 à 1992 à Marseille, André Vucher fut directeur administratif au théâtre Massalia, puis au théâtre Gyptis. Depuis 1986, il présida le Centre Art contemporain à Lacoux-Hauteville (Ain), en 1992, il fut président-fondateur de l’association “ Théâtres 13 ”, producteur-distributeur (Bouches-du-Rhône) ; dénominateur commun de ces deux associations : présenter et réaliser des œuvres de qualité (grands textes du répertoire — “ l’art d’aujourd’hui) et œuvrer au développement d’un public diversifié situé en des lieux moins privilégiés que les grandes villes.

Avec l’expérience de Théâtre 13 puis de Théâtre Sud, André Vucher fut conduit nouer des relations positives avec des élus communistes (Jean Marc Coppola, Patrick Magro, Jacques Rousset ) puis à renoueravec le PCF et à y réadhérer à la fin des années 1990 et à y militer à nouveau. Son apport à l’accès à la culture pour tous fut considérable durant deux décennies dans les Bouches-du-Rhône et au delà.

De ses quatre mariages, André Vucher eut cinq enfants, nés de 1962 à 1991.