ROZET Émile [ROZET Jean, Émile]

Par Claude Pennetier, Annie Pennetier

Né le 11 février 1886 à Ignol (Cher), fusillé le 7 octobre 1943 à Bourges (Cher) ; secrétaire de la section socialiste de Saint-Amand-Montrond (Cher) ; résistant, chef départemental de Libération-Sud dans le Cher.

Émile Rozet
Émile Rozet

Fils naturel de Marie-Louise Rozet, journalière, Émile Rozet s’était marié le 21 décembre 1911 à Germigny (Marne) avec Clémence Desfosses et était père d’un enfant.Il se remaria avec Albertine Perrot, le 22 septembre 1934 à Paris IXe.
Retraité installé à Saint-Amand-Montrond, au sud du Cher, depuis 1937,domicilié 73 rue Ernest Mallard, il fut secrétaire de la section socialiste, section très affaiblie au début de la guerre par l’éloignement du maire, Robert Lazurick. En relation avec André Biet, responsable des réseaux de la France libre à Lyon, il fut membre du réseau Action de la région R6, comme agent P2 (agent permanent rétribué), à partir de juillet 1942. Il participa activement à l’implantation de Libération-Sud dans le Cher-Sud pendant l’été 1942.
Avec Jean Pommier et Fernand Duruisseau, il suivit les consignes du Comité d’action socialiste (CAS) pour l’entrée des militants socialistes à Libération-Sud. Avec le cafetier Maurice Tapissier, il battit le rappel des militants. Au début 1943, un agent double (Roger Picault, de Dun-sur-Auron, qui était son neveu) entra en contact avec lui et put fournir des informations aux Allemands. Émile Rozet fut arrêté le 3 août 1943, avec sa femme, à la suite du parachutage de juillet 1943. Un important stock d’armes parachutées fut trouvé par la Sipo-SD. Il fut livré au tortionnaire Pierre Paoli et eut les pieds mutilés.
Émile Rozet fut condamné à mort par le tribunal allemand FK 776 de Bourges et fusillé, ainsi que huit autres résistants, trois par trois, de 6 h 55 à 7 h 30, à Montifaut (polygone de Bourges). Les gendarmes Satin et Vioux, condamnés à mort pour complicité dans la cache des armes, eurent un sursis d’exécution et furent déportés.
Émile Rozet fut inhumé au cimetière Saint-Lazare de Bourges, fosse 836,

Son nom figure sur la stèle commémorative des fusillés de Montifaut et sur le monument aux morts de Saint-Amand-Montrond.

Émile Rozet a été décoré à titre posthume de la Médaille de la Résistance et de la Croix de guerre (1946) puis reconnu, en 1952 Combattant volontaire de la Résistance CVR.

Sa femme Albertine,née le 18 janvier 1892 à Charly (Cher) résistante, également agent P2 du réseau, fut déportée le 21 août 1943 et libérée le 23 avril 1945.Elle fut pensionnée à 20%.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article136285, notice ROZET Émile [ROZET Jean, Émile] par Claude Pennetier, Annie Pennetier, version mise en ligne le 3 septembre 2014, dernière modification le 21 avril 2022.

Par Claude Pennetier, Annie Pennetier

Émile Rozet
Émile Rozet

SOURCES : DAVCC, B VIII 4 (Notes Thomas Pouty). – La Résistance dans le Cher 1940-1944, édité par l’association des Amis du Musée de la Résistance et de la déportation de Bourges, 2004. – Arch.dép.Cher 1555W . — Site Internet Plaques commémoratives. – État civil.

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