VALOT Stephen

Par Louis Botella

Né en 1879 à Chalèze (Doubs) ; syndicaliste autonome parmi les journalistes.

Membre du Syndicat national des journalistes (SNJ), Stéphen Valot fut élu secrétaire général de la Fédération internationale des journalistes (FIJ), lors de son congrès constitutif du 22 mai 1926 à Paris. Il assuma cette fonction jusqu’en 1937, au moins. Une délégation de la FIJ fut reçue en juin 1937 par les autorités locales de Saumur (Maine-et-Loire).

Secrétaire général adjoint depuis 1934 du Syndicat national des journalistes, Stephen Valot succéda à Georges Bourdon, au décès de celui-ci intervenu en 1938, au poste de secrétaire général de ce syndicat.

Georges Bourdon et ses collègues, dont Stéphen Valot, obtinrent en 1927 la création d’une caisse de retraites spécifiques. Ils luttèrent également pendant plus de vingt-ans pour obtenir la reconnaissance législative d’un statut de journalistes.

Ils obtinrent satisfaction avec le vote, en mars 1935, de la loi Henri Gernut-Émile Brachard, tous deux députés radicaux, faisant suite au rapport Brachard déposé le 22 janvier 1935 au bureau de la Chambre des députés. Par la suite, les journalistes virent deux autres revendications satisfaites : la création, le 22 mai 1936, de la carte de presse et de la commission de la carte d’identité des journalistes professionnels.

En 1937, la première convention collective des journalistes fut conclue entre les organisations patronales de la presse et le Syndicat national des journalistes, ayant toujours Georges Bourdon à sa tête et Stéphen Valot, comme adjoint.
Georges Bourdon, Stéphen Valot et Boris Mirkhine-Guetzévitch, ces deux derniers étant co-directeurs, furent à l’origine de la création en 1937 de l’Institut de science de la presse, prenant la suite du Centre d’études journalistiques, datant de 1929. A partir de janvier 1938, le SNJ publia également Les Cahiers de la Presse, organe de cet institut.

Stephen Valot était un Franc-Maçon engagé, membre du Grand Orient de France. Le SNJ a été beaucoup soutenu par le FM pour la création du statut de 1936 (députés) porté en avant à la fois par Georges Bourdon, président du SNJ et par Stephen Valot, secrétaire général.

Sous Vichy, il accepta de réfléchir à la mise en place d’une corporation des journalistes et à un Ordre professionnel, aussi cessa-t-il d’être syndicaliste à la Libération.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article136296, notice VALOT Stephen par Louis Botella, version mise en ligne le 21 février 2011, dernière modification le 8 novembre 2018.

Par Louis Botella

SOURCES : Bernard Voyenne, in Revue française de sciences politiques, année 1959, volume 9, n° 4, pp. 901-934. — Claire Bernard et René Mouriaux in Presse et syndicalisme, Mots, volume 14, 1987, (p. 7-19), Centre de la vie politique française, Fondation nationale des sciences politiques. — Arnaud Mercier in L’institutionnalisation de la profession de journaliste, Hermès, n° 13-14, (p. 219 à 233), 1994. - Marc Martin, in Médias et journalistes de la République, Collection Odile Jacob, avril 1997. — Christian Delporte in Les journalistes en France de 1886 à 1950, Naissance et construction d’une profession, Le Seuil, Paris, 6 janvier 1999. — François Boissarie in L’histoire du SNJ, Syndicat national des journalistes, 2006. — Arch. de la Fédération Internationale des Journalistes - FIJ. — Ouest France, édition de Saumur, 22 juin 1937. — Note de Laurence Rey. — Le Journaliste, SNJ, publié à l’occasion du 100e congrès national, Paris 17-18-19 octobre 2018 : "Un siècle de combats". — Christian Delporte, 100 ans de journalisme, une histoire du SNJ, op. cit.

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