HOCHARD Jean

Par Daniel Grason

Né le 22 mai 1906 à Mouy (Oise) ; mort le 16 octobre 1965, Paris XIe (Seine) ; militant communiste ; volontaire en Espagne Républicaine.

Le père de Jean Hochard était représentant de commerce, sa mère, Laure Compère, sans profession, était la sœur du député Constant Alphonse Adéodat Compère Morel. La famille demeurait à Mouy. À l’issue de sa scolarité, il était titulaire du Brevet élémentaire. Jean Hochard quitta l’Oise et habita 42 rue de Sartoris, à La-Garenne-Colombes (Seine, Hauts-de-Seine). Il fit son service militaire dans la marine de 1924 à 1927, il était navigateur. Il exerça différents métiers : docker, chef débardeur, trimardeur, ouvrier, employé etc. Il adhéra au Parti communiste en 1929 et fut secrétaire de cellule. Il rejoignit la CGT au moment du Front populaire en 1936.

Il arriva en Espagne le 3 septembre 1936, et fut intégré successivement à la XVe Brigade internationale, bataillon 6 février, à la XIVe Brigade, bataillon Henri Vuillemin, puis à la XIIIe Brigade, bataillon Henri Barbusse. Il était responsable de la presse et intendant. Il fut engagé en première ligne dans la défense d’Irun (3 septembre 1936), dans les combats de Jarama (février 1937), Brunete (juillet 1937), San Benito (décembre 1937), Valdemorillo (février 1938), Caspe (mars 1938), Gandesa (mars, avril 1938), Ebre (mai 1938), Campredo (25 juillet 1938), Corbera (septembre 1938).

Engagé comme soldat, il fut nommé lieutenant le 1er juillet 1937, en raison de sa bravoure. Le 1er mai 1938, il était cité à l’ordre du jour de la Brigade pour avoir « toujours quitté les lignes le dernier pendant la retraite de Caspe ».

Il fut blessé aux bras et au genou droit, à la jambe droite et deux fois à la jambe gauche, ainsi qu’à la tête. Il fut hospitalisé à diverses périodes, cinq mois au total dans huit hôpitaux différents. Il bénéficia d’une permission extraordinaire de septembre à décembre 1937.

Malgré ses états de service, Jean Hochard était néanmoins considéré comme ayant un « esprit frondeur, un peu anarchisant », politiquement « très sectaire et râleur », un élément « à surveiller ».
Lors des combats de Caspe, il fut chargé avec trois autres brigadistes de la pose de barbelés, la masse étant cassée, ne disposant pas d’autres outils, ce travail était irréalisable. Séance tenante un commissaire politique et un capitaine se constituèrent en Tribunal populaire, il fut condamné à mort pour « refus d’obéissance en ligne, non-exécution du travail ». La sentence ne fut pas exécutée l’ennemi ayant attaqué.

Jean Hochard fut rapatrié en décembre 1938. Il figurait sur la liste de « Ceux qui ont donné leur vie pour la liberté » dans l’ouvrage édité par l’AVER.

Le 30 décembre 1940, Jean Hochard se maria avec Adrienne Parquet, à la mairie de Saint-Germain-en-Laye (Seine-et-Oise, Yvelines). Il participa à la Résistance dans cette ville. Il divorça en mars 1948 et se remaria avec Marguerite Stenger le 15 décembre 1950, à Paris XIe arr.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article136320, notice HOCHARD Jean par Daniel Grason, version mise en ligne le 21 mars 2011, dernière modification le 30 juin 2021.

Par Daniel Grason

SOURCES : Arch. AVER (dossier MDN et ancien fichier). – Arch. Dép. de l’Ooise. — RGASPI 545.6.1043. BDIC mfm 880/2 bis ; RGASPI 546.6.1234. BDIC mfm 880/19 ; RGASPI 545.2.290. BDIC mfm 880/48. – Epopée d’Espagne. Brigades internationales 1936-1939, Ed. AVER, 1957. – Etat civil de Mouy (Oise).

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