LAPLAGNE Maurice

Par Annie Pennetier, Claude Pennetier

Né le 6 octobre 1910 à Suaux (Charente), mort le 23 décembre 1966 à Angoulême ; employé de commerce ; militant communiste de Charente ; résistant.

Maurice Laplagne en 1938
Maurice Laplagne en 1938

Fils de journaliers, Maurice Laplagne alla à l’école jusqu’à treize ans. Domicilié rue des Halles à La Rochefoucauld, il participa aux grèves des établissements Chaignaud et Rondinaud (textile et cuirs) en juin 1936 puis fut gérant d’une coopérative d’alimentation (pourcentage + un fixe de 750 F) à La Rochefoucauld (Charente).
Il adhéra au Parti communiste le 15 juin 1934, déclarant y être venu par la lecture de la presse et des brochures. Il fut secrétaire de cellule et de section. Il suivit une école communiste régionale en 1937.
Militant infatigable, il fut candidat à diverses élections locales et cantonales en 1937. Organisateur de l’aide à l’Espagne républicaine, il était aussi le maître d’oeuvre des fêtes du PC. Il participa à une école d’espéranto.

La biographie du 4 avril 1938, pour la commission des cadres, témoigne de ses faibles lectures militantes. Il se recommandait de Robert Gagnaire et de Labonne.

Footballeur, Maurice Laplagne était secrétaire adjoint de l’Avenir sportif de La Rochefoucauld, affilié à la FSGT, activité qu’il poursuivit après-guerre.

Marié à Thérèse Lhoumeau, fille de maçon, sans profession, ils eurent deux fils (le premier, Guy, le 13 novembre 1936, le second, Yves, le 23 juillet 1938). Elle était membre du Comité mondial des femmes contre la guerre (CMF) puis militante communiste en 1944.

Après l’interdiction du Parti communiste en septembre 1939, Maurice Laplagne convoqua la première réunion clandestine et se vit confier les archives de la fédération communiste de Charente qu’il cacha à la campagne. Il créa un groupe du Front national pour la libération de la France à La Rochefoucauld en 1941. Il s’occupa de l’accueil des réfugiés lorrains, du passage des prisonniers évadés vers la zone libre, de l’accueil de parachutages et devint totalement clandestin suite à l’arrestation de Van de Putt et de Joubert. Il rejoignit le maquis Bir Hacheim en juillet 1944.
En août 1944, il entra au comité cantonal de Libération, puis devint conseiller municipal de La Rochefoucauld. Il participa au 10e congrès national du PCF du 26 au 30 juin 1945 avec Léon Bérody et Albert Grandjean puis à la conférence nationale de l’amicale des élus municipaux du PCF les 1er et 2 juillet 1945.
Maurice Laplagne fut un militant de la mémoire de la Résistance. Il oeuvra à la réalisation des monuments de La Braconne et de Chasseneuil, et organisa un mois après le massacre un déplacement en car à Oradour-sur-Glane. Il prenait la parole aux obsèques des FFI et défendait les droits de veuves, ainsi ceux de Madame Van de Putt pour qui il obtint un poste de garde-barrière.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article136392, notice LAPLAGNE Maurice par Annie Pennetier, Claude Pennetier, version mise en ligne le 13 février 2022, dernière modification le 14 février 2022.

Par Annie Pennetier, Claude Pennetier

Equipe de foot de La Rochefoucauld 1946. Maurice Laplagne 2e accroupi en partant de la droite
Maurice Laplagne en 1938
Maurice Laplagne en 1938
Fiche autobiographique dans les fonds du Komintern, Moscou RGASPI
Fiche autobiographique dans les fonds du Komintern, Moscou RGASPI

SOURCES : RGASPI, Moscou, 495 270 3619, autobiographie du 4 avril 1938 (un seule page), classé A. — Service historique de la Défense, Vincennes, GR 16 P 337846. — Notes de Yves Laplagne.

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