LIEZ Maurice, Louis [pseud. Claude]

Par Jean-Pierre Besse, Tony Legendre, Frédéric Stévenot

Né le 27 septembre 1907 à Saint-Mard-les-Rouffy (Marne), mort le 29 juin 1971 à Villiers-Saint-Denis (Aisne) ; mécanicien SNCF ; militant communiste, syndicaliste et résistant ; commandant départemental des FTP dans l’Aisne ; interrégional FTP (Aisne, Nord, Pas-de-Calais, Meuse, Ardennes) ; commissaire adjoint national aux effectifs ; membre de l’Etat-major FFI d’Ile-de-France.

Maurice Liez
Maurice Liez
Cliché fourni par Tony Legendre

Fils d’un fermier métayer, Maurice Liez entra à la Compagnie des chemins de fer de l’Est à dix-sept ans. Il adhéra au Parti communiste en 1925. Mécanicien de route à la SNCF, réquisitionné par la SNCF en juin 1940, il participa à la Résistance dans la région de Château-Thierry (Aisne) jusqu’en octobre 1942 puis passa dans la clandestinité dans la région d’Hirson.

Nommé le 2 novembre 1942 commandant départemental FTPF de l’Aisne avec le grade de capitaine, il constitua des groupes dans tout le département et participa à plusieurs sabotages des voies ferrées, des lignes à haute-tension et des sous-stations électriques. Il fut promu le 1er septembre 1943, interrégional pour les départements de l’Aisne, du Nord, du Pas-de-Calais, de la Meuse et des Ardennes. Il avait à ce titre le grade de commandant. Le 1er février 1944, il devint commissaire adjoint national aux effectifs, adjoint de Camphin donc, avec le grade de lieutenant colonel et membre du comité militaire national des FTP. À ce titre il avait la liaison avec tous les commandants interrégionaux de la zone Nord. Il participa à l’action directe armée dans la région parisienne à partir du le 18 août 1944 et devint chef du 1er bureau de l’état major FFI de l’Ile-de-France le 23 août 1944.

Intégré dans l’armée à dater du 1er novembre 1944 avec les fonctions de chef du premier bureau de l’état major de la région parisienne, il avait le grade de lieutenant colonel jusqu’en mars 1945. Il fut par la suite commandant adjoint du COUI 122 de Rueil et suivit un stage de deux mois à l’école des officiers. Il fut homologué lieutenant-colonel FFI.

Il reprit son activité militante dans l’Aisne et en particulier à Château-Thierry. Secrétaire de l’Union locale CGT de Château-Thierry de 1953 à 1960 au moins, membre du secrétariat de l’UD-CGT de l’Aisne élu en juin 1948, membre du comité fédéral du Parti communiste de 1953 à 1959, il fut tête de liste aux élections municipales de Château-Thierry en 1959.

Il avait épousé à Fleury-les-Aubrais, en juin 1930, Simonne, Madeleine Sengel, née en 1911. Le couple eut trois enfants.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article136414, notice LIEZ Maurice, Louis [pseud. Claude] par Jean-Pierre Besse, Tony Legendre, Frédéric Stévenot, version mise en ligne le 13 mars 2011, dernière modification le 2 avril 2021.

Par Jean-Pierre Besse, Tony Legendre, Frédéric Stévenot

Maurice Liez
Maurice Liez
Cliché fourni par Tony Legendre
État-major des FFI de l'Ile-de-France autour d'Henri Rol-Tanguy
État-major des FFI de l’Ile-de-France autour d’Henri Rol-Tanguy
Maurice Liez est le second en partant de la droite

SOURCES : SGA, DIMI, Bureau Résistance, dossier 16 P 372 714 . — Arch. Dép. Aisne, J. 1461/12 (fonds Berthiault). — Arch. comité national PCF. — La Liberté de l’Aisne, 1946. — Tony Legendre, « Un grand résistant méconnu, Maurice Liez (1907-1971) », Mémoires et travaux de la Société historique et archéologique de Château-Thierry, tome 2. — État civil.

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