KOEHL Émile

Par François Igersheim

Né le 8 mars 1921 à Strasbourg (Bas-Rhin), mort le 7 janvier 2013 à Strasbourg ; gardien de la paix, puis inspecteur de la police nationale ; syndicaliste CFTC, président de la Fédération nationale de la police CFTC, puis CFDT, membre du Conseil de l’Union régional CFTC puis CFDT et trésorier de l’Union régionale (1952-1965) engagé dans les coopératives de construction populaire en particulier sur le quartier de Strasbourg-ouest, adjoint au maire Centre démocrate de la municipalité de Pierre Pfimlin et Marcel Rudloff, puis député CDS-UDF de 1978 à 1993 ; député à l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe.

Émile Koehl
Émile Koehl

Après des études secondaires, Émile Koehl travailla comme comptable. Puis il fut incorporé de force dans l’armée allemande, de 1943 à 1945. À son retour en Alsace, il fut embauché comme gardien de la paix dans la police nationale et en gravit les échelons, pour finir inspecteur.

Il devint permanent du syndicat de la police nationale, président de la Fédération nationale de la police CFTC, président de l’Union locale strasbourgeoise des syndicats CFTC. Il fut nommé par la CFTC dans les conseils d’administration de la CRAM et de la CRAF (1960-1968). Il fit partie des permanents alsaciens soutenant la ligne de Théo Braun qui entendait respecter le vote du congrès d’Issy-les-Moulineaux transformant ainsi la CFTC en CFDT. Il prit part activement aux sessions qui préparaient les évolutions puis aux « réunions de crise » qui aboutirent en Alsace au congrès d’adhésion à la CFDT de 1965. Par contre, il participa également, dans le sillage de Théo Braun à l’engagement dans le Centre Démocrate. Initiateur de coopératives de construction populaires dans des lotissements de l’ouest de Strasbourg, il fut ultérieurement promoteur et administrateur de sociétés immobilières privées. Il fut élu en 1965 sur la liste de Pierre Pflimlin, et devint adjoint au maire chargé des affaires sociales à partir de 1971, puis premier adjoint de 1940 à 1969, conseiller régional de 1976 à 1986, conseiller général en 1973 puis député de Strasbourg (centre ville et Robertsau) de 1978 à 1993.

C’’était un orateur habile qui utilisait l’humour dans ses campagnes électorales. En 1990, il refusa de voter la censure contre le gouvernement de Rocard qui fut souvé à ciinq voix près. Il continua à siéger au conseil municipal dans l’opposition à Catherine Trautmann de 1989 à 1995.

Émile Koehl se maria à Bischheim en avril 1948 avec Élisabeth Oberlé. Le couple eut cinq enfants.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article136476, notice KOEHL Émile par François Igersheim , version mise en ligne le 29 mars 2011, dernière modification le 20 février 2013.

Par François Igersheim

Émile Koehl
Émile Koehl

SOURCES : De la CFTC à la CFDT 1964, François Igersheim, « L’Évolution en Alsace ». Colloque Almémos du 13 mars 2004. Strasbourg 2004. — Nouveau dictionnaire de biographie alsacienne, François Joseph Fuchs, Notice Émile Koehl, p. 2059. — État civil. — Dernières nouvelles d’Alsace, 5 septembre 2008, 8 janvier 2013. — L’Alsace, 7 janvier 2013. — Notes de Léon Strauss.

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