LE BIHAN Yves

Par Jacques Omnès, Alain Prigent

Né le 21 janvier 1898 à Plouigneau (Finistère), mort le 20 juillet 1979 à Laval (Mayenne) ; artisan tailleur ; syndicaliste CGT de Laval ; membre de la commission de contrôle financier de la fédération du PCF de Mayenne (1956-1969).

Yves Le Bihan était fils d’un artisan tailleur, républicain et anticlérical. Sa mère était couturière et commerçante en tissus.

Le Bihan quitta l’école à l’âge de treize ans, puis fit son apprentissage de tailleur avec son père. Ce dernier fut mobilisé dès le début de la Première Guerre mondiale et Yves lui-même fut appelé au régiment pour trois ans en 1918. Il se maria une première fois à son retour en 1921. En 1923, il partit travailler chez un artisan tailleur à Alençon (Orne). La camaraderie et les petites tensions avec le patron aidant, il rejoignit le syndicat CGT mais n’y prit aucune responsabilité.

Vers 1925 il revint au pays en raison de l’état de santé de sa femme qui décéda en 1927. L’année suivante, il retourna à Alençon chez le même patron, retrouvant le syndicat qui traversait une période difficile. En septembre 1929, il se remaria à Plouigneau avec Jeanne Péron alors institutrice à La Baconnière (Mayenne). Il quitta Alençon pour le petit bourg mayennais, où il travailla à son compte jusqu’en décembre 1933.

Il s’embaucha ensuite comme coupeur au magasin Saint-Rémy à Laval (Mayenne) où sa femme fut nommée en octobre 1934. Il n’existait pas alors de syndicat d’employés. En 1936, Yves Le Bihan et sa femme fréquentèrent la Maison du Peuple. Et en 1937 Louis Coulange, secrétaire de l’UD-CGT de la Mayenne, lui demanda de prendre en main le syndicat mixte des employés de Laval créé le 1er juillet 1936 (voir Antoine Arsène) en dépit du fait qu’Yves Le Bihan ne relevait pas tout à fait de la catégorie “employés”. Il devint donc secrétaire et le resta jusqu’à la guerre.

Mobilisé pendant la “drôle de guerre”, il fut envoyé à Nantes en janvier 1940, puis, de février à juin 1940, à l’Arsenal de Rennes (Ille-et-Vilaine) comme “travailleur militaire”. Il rentra ensuite à Laval et reprit son travail à Saint-Rémy, officiellement démobilisé en juin 1941. Dès le début du conflit, une note de la préfecture lui avait enjoint de renoncer à son activité syndicale ; surveillé, il ne put participer à la Résistance.

En 1947, Yves Le Bihan adhéra au Parti communiste. Secrétaire de la cellule de Grenoux à Laval, il il siégea à la commission de contrôle financier de la fédération du PCF de Mayenne de 1956 à 1969. Il prit sa retraite en 1963.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article136518, notice LE BIHAN Yves par Jacques Omnès, Alain Prigent, version mise en ligne le 3 avril 2011, dernière modification le 31 juillet 2021.

Par Jacques Omnès, Alain Prigent

Sources : Arch. Dép. Mayenne, 10 M 3059. —Arch. comité national du PCF. —Témoignage d’Yves Le Bihan, 8 juin 1977.

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