Par Jacques Girault
Né le 31 janvier 1899 à Gourdan-Polignan (Haute-Garonne), mort le 29 novembre 1975 à Maisons-Laffitte (Yvelines) ; instituteur ; militant syndicaliste du SNI et mutualiste ; militant socialiste SFIO de la Haute-Garonne.
Fils d’un aiguilleur à la Compagnie de chemins de fer du Midi, Jean Laguens s’engagea pendant la Première Guerre mondiale. Devenu instituteur, il exerça à Moustajon, Roquefort puis Toulouse, école du quartier Croix de Pierre. Il se maria en décembre 1919 avec une institutrice à Bagnères-de-Luchon (Haute-Garonne). Le couple eut une fille.
Libre penseur, franc-maçon, socialiste SFIO, Laguens était secrétaire général de la section départementale du Syndicat national des instituteurs. Le 19 novembre 1933, alors qu’il était membre du bureau provisoire du conseil syndical, il protesta contre l’organisation de la consultation qui permit à deux membres de la Fédération unitaire de l’enseignement d’être désignés. Une longue crise s’en suivit. A nouveau secrétaire général en 1938 et 1939, délégué au congrès national de la CGT à Nantes (14-17 novembre 1938), il détint plusieurs mandats (sections de l’Ariège, du Tarn, du Tarn-et-Garonne, syndicats des écoles primaires supérieures des Hautes-Pyrénées, du Tarn-et-Garonne). Il participa à l’organisation du camp de Recebedou pour l’accueil des réfugiés espagnols.
Mobilisé sur la ligne Maginot, Jean Laguens fut révoqué après sa démobilisation. Après la guerre, il s’occupa de l’organisation de la Mutuelle générale de l’Education nationale. Habitant Maisons-Laffitte (Seine-et-Oise), il fut un des administrateurs de la maison de soins de la MGEN où il mourut.
Par Jacques Girault
SOURCES : Presse syndicale. — Renseignements fournis par Jean-Paul Depretto.