LAMBLIN Solange, Georgina

Par Jacques Girault, Philippe Nivet

Née le 8 mars 1900 à Marcq-en-Barœul (Nord), morte le 8 décembre 1984 à Champcueil (Essonne) ; professeure ; résistante ; député MRP de la Seine, conseillère municipale de Paris.

Fille de Georges Lamblin, tailleur, et d’Élise Desquiens, épicière de culture catholique, Solange Lamblin effectua ses études secondaires à Tourcoing (nord), et supérieures à la faculté des lettres de Lille (licence ès lettres en 1920, diplôme d’études supérieures en 1922). Admissible à l’agrégation d’anglais en 1925 et 1927, elle fut reçue en 1928.

Professeure suppléante au lycée de jeunes filles de Laon (Aisne) en 1926, puis au lycée de jeunes filles de Tourcoing (1927-1928), elle fut nommée professeure agrégée au lycée de garçons de Reims (Marne) en 1928, puis dans des lycées de jeunes filles de Paris (cours de Vincennes 1937, Fénelon 1939).

Adhérente du Syndicat général de l’Éducation nationale créé en 1937, Solange Lamblin appartenait à la section féminine du Parti démocrate populaire. En août 1940, elle partit pour Vichy travailler au ministère de l’Intérieur dans le service des réfugiés. Elle rallia les Forces françaises combattantes en janvier 1942, engagée jusqu’au 30 septembre 1944. Selon la fiche la concernant dans les dossiers du Mouvement républicain populaire, « à Paris, son logis fut un refuge et un lieu incessant de passage pour des juifs, des réfractaires, des résistants et des parachutistes. À partir de juillet 1943, elle travaillait avec Georges Bidault ». Celui-ci se réfugiait parfois au domicile de Solange Lamblin, place Paul-Painlevé, près de la Sorbonne.

En 1944, elle appartenait au Comité local de libération du Ve arrondissement de Paris. Elle fut membre de la commission exécutive du MRP. Le 29 avril 1945, elle fut élue conseillère municipale de Paris sur la liste du MRP dans le premier secteur de la capitale (rive gauche, Ve, XIIIe et XIVe arrondissements), puis devint vice-présidente de la quatrième commission du conseil municipal (commission de l’enseignement) et de la commission mixte du ravitaillement. Elle fut également secrétaire du conseil municipal de Paris en 1946-1947. En raison de la règle de non-cumul des mandats alors en vigueur au MRP, elle ne se représenta pas aux élections municipales de 1947.

Solange Lamblin fut élue en quatrième position sur la liste de Mouvement républicain populaire à l’Assemblée nationale constituante, le 21 octobre 1945, dans la première circonscription de la Seine. Elle fut membre de la commission de l’Éducation nationale, des beaux-arts, de la jeunesse, des sports et des loisirs. Ses interventions correspondaient aux objectifs du SGEN et de la CFTC. Elle ne fut pas réélue à la deuxième assemblée nationale constituante, le 2 juin 1946, alors qu’elle était toujours en quatrième position sur la liste MRP. Elle retrouva l’Assemblée nationale législative, le 10 novembre 1946, cette fois, en troisième position sur la même liste. Membre des commissions de l’Éducation nationale et de la presse, elle fut juré à la Haute Cour de Justice.

Solange Lamblin ne se représenta pas à l’Assemblée nationale en 1951. Elle reprit son poste au lycée Fénelon, puis fut nommée en 1959 au lycée d’Étampes où elle prit sa retraite en 1965. Elle militait toujours au SGEN.

Elle habitait Orveau par Bouville (Essonne) et s’occupait d’enfants de l’Assistance publique dont une petite handicapée.

Solange Lamblin fut décorée de la Légion d’honneur et de la médaille de la Résistance avec rosette (décret du 24 avril 1946 publié au Journal officiel du 17 mai 1946).

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article136827, notice LAMBLIN Solange, Georgina par Jacques Girault, Philippe Nivet, version mise en ligne le 2 mai 2011, dernière modification le 4 juin 2021.

Par Jacques Girault, Philippe Nivet

SOURCES : Arch. Nat., F17/ 28513, 350 AP/73. – Site Internet de l’Assemblée nationale. — Le MRP vous parle, n° 81, deuxième trimestre 1999.

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