LANCIA Alice [née MOREL Alice, Jeanne, Joséphine]

Fille d’un employé de commerce devenu ouvrier métallurgiste, d’opinions de gauche qui mourut des suites de la Première Guerre mondiale, Alice Morel reçut les premiers sacrements catholiques.

Entrée à l’École normale d’institutrices de la Loire en 1924, Alice Morel enseigna dans diverses communes du département (La Versanne, 1927-1928, Saint-Genest-Malifaux, 1928-1929, Gaffard-Le Chambon-Feugerolles-La Renaudière, 1929-1930, La Malafolie, 1930-1932).

Alice Morel se maria uniquement civilement en juillet 1932 à Firminy (Loire) avec Marcel Lancia, apiculteur dans le Jura, militant communiste. Le couple eut une fille.

Alice Lancia enseigna dans le Jura à Vadans (1932-1935) et aux Arsures de 1935 à sa retraite en 1960. S’inspirant des méthodes pratiquées par Célestin Freinet, elle créa une coopérative scolaire et fit correspondre ses élèves avec des classes d’Algérie. Après avoir fréquenté des réunions syndicales de la Fédération CGTU de l’Enseignement mais aussi celles du Syndicat national, par l’intermédiaire de l’actif groupe de Jeunes de la Loire, elle adhéra, après son installation dans le Jura, à la section départementale du Syndicat national. Membre du conseil syndical, déléguée au congrès national de 1937, elle fut élue au conseil départemental de l’Enseignement primaire en 1938. Elle avait organisé une bibliothèque populaire dans son village et des cycles de conférences éducatives dans la région. Après la guerre, elle représenta à nouveau ses collègues dans les organismes consultatifs départementaux. Elle resta membre du Syndicat national des instituteurs jusqu’à son décès.