LAPIERRE Marceau [LAPIERRE Jean, Marceau, Jules, Auguste]

Par Jacques Girault, Gilles Morin

Né le 30 août 1887 à Saint-Etienne-Vallée-Française (Lozère), mort le 10 septembre 1971 à Nîmes (Gard) ; instituteur ; militant syndicaliste ; militant socialiste SFIO, résistant (MUR, AS) ; maire de Saint-Jean-du-Gard (1945-1959), conseiller général (1945 à 1967) .

Marceau Lapierre
Marceau Lapierre

Fils d’un instituteur, Marceau Lapierre, mobilisé pendant la Première Guerre mondiale, combattit aux Dardanelles. Instituteur dans le Gard, devint, en 1930, membre du conseil syndical et secrétaire adjoint de la section départementale du Syndicat national. À nouveau élu en décembre 1935 (avec 240 voix sur 243 votants), il vota au conseil, le 7 avril 1938, la motion minoritaire déclarant faire « confiance aux dirigeants confédéraux pour aider sur tous les terrains les républicains espagnols et sauver la paix ». Élu membre du conseil départemental de l’enseignement primaire en mars 1938, puis secrétaire adjoint de la section départementale en avril 1939, il eut la responsabilité des retraités.

Marceau Lapierre se maria en avril 1911 à Saint-Hippolyte-du-Fort (Gard) avec une institutrice dans la commune.

Chef de secteur de résistance « Cévennes-Gard-Lozère », chef de l’AS du canton de Saint-Jean-du-Gard, fondateur du maquis (AS) de la Picharlarié (Moissac-Vallée-Française, Lozère), Marceau Lapierre contribua, avec Jules Ozil de Saint-André-de-Valborgne (Gard), à la mise en place du maquis (AS) de la forêt d’Aire-de-Côte (commune de Bassurels, Lozère). Lapierre s’opposa (mai 1943), avec d’autres chefs de maquis cévenols de l’AS (dont Jules Ozil) à Jean Capel, le chef du maquis Bir Hakeim (AS) qui aurait dû regrouper l’ensemble des formations armées de l’AS de la Lozère et du Gard. Membre du Mouvement de Libération nationale, président du Comité local de Libération, Lapierre fut élu maire de Saint-Jean-du-Gard en 1945. Il le resta jusqu’en 1959.

Candidat au conseil général dans canton de Saint-Jean-du-Gard en 1945, il fut élu au premier tour en 1945, avec 860 voix sur 1448 votants. Il le demeura jusqu’en 1967, année où il se représenta pas. Il était premier vice président du Conseil général en 1961.

Marceau Lapierre fut chargé par le Comité directeur du Parti socialiste SFIO, le 24 mars 1948, de représenter le parti à la conférence des partis socialistes européens des 24 et 25 avril 1948. Il appela à voter « non » au référendum de 1958. Il était délégué cantonal de l’Éducation nationale en 1962.

Le groupe scolaire de Saint-Jean-du-Gard porte son nom.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article136870, notice LAPIERRE Marceau [LAPIERRE Jean, Marceau, Jules, Auguste] par Jacques Girault, Gilles Morin, version mise en ligne le 4 mai 2011, dernière modification le 24 mai 2021.

Par Jacques Girault, Gilles Morin

Marceau Lapierre
Marceau Lapierre

SOURCES : F/1a/3228. F/1cII/270. F/1cII/276. F/1cII/305. F/1cII/309. F/1cII/440. F/1cII/703. F/1cIV/152. — Bulletin Intérieur, n° 34. — Presse syndicale. — Archives de l’OURS, dossiers Gard. — Presse syndicale. — Notes d’André Balent.

rebonds ?
Les rebonds proposent trois biographies choisies aléatoirement en fonction de similarités thématiques (dictionnaires), chronologiques (périodes), géographiques (département) et socioprofessionnelles.
Version imprimable