LAULAN Etienne [LAULAN Jean-Marie, Étienne]

Par Jacques Girault

Né le 26 juin 1899 à Bernos (Gironde), mort le 18 novembre 1969 à Bordeaux (Gironde) ; professeur ; militant pédagogique.

Étienne Laulan, bachelier en 1917, licencié ès lettres (anglais), titulaire d’un diplôme d’études supérieures à la faculté des lettres de Bordeaux en 1920, exempté du service militaire, obtint une délégation pour enseigner l’anglais au collège de Sète (Hérault) en 1919. Après avoir obtenu le certificat d’aptitude pour le professorat d’anglais en 1923, il fut nommé professeur au lycée de Bayonne (Basses-Pyrénées). Il demanda un congé pour préparer l’agrégation d’anglais qu’il obtint en 1925. Nommé professeur au lycée de La Roche-sur-Yon (Vendée), puis au lycée de Bayonne en 1926, il fut muté au lycée de garçons Longchamp à Bordeaux en 1929 qui devint lycée Montesquieu à partir de 1948 où il enseigna jusqu’à sa retraite en 1965.

Il se maria en août 1926 à Bernos avec une institutrice. Le couple eut cinq enfants.

Jean-Marie Laulan, membre de l’Union nationale des membres de l’enseignement public, publia, dans le bulletin de l’Union, en janvier 1930, un article intitulé « L’Éducation et la discipline » qui intéressa l’administration de l’Éducation nationale. Les inspecteurs vantaient son goût pour la pédagogie, employant des « procédés pédagogiques originaux » selon son proviseur en 1937. Convoqué à Vichy en février 1941, il dut refuser ce qui lui était proposé. Aussi les rapports de l’administration devinrent-ils mauvais sur ce professeur « très satisfait de lui-même » selon son proviseur en 1943. Après la guerre, des appréciations élogieuses se multiplièrent sur cet animateur du club d’anglais qui avait créé un journal The Old Cat et qui fut jugé par l’inspecteur général comme « le plus fin de nos linguistes ». En 1952, directeur des échanges scolaires Bordeaux-Bristol dans l’académie, il devint directeur national en 1956.

Jean-Marie Laulan, membre de la Société des agrégés, conseiller pédagogique du Centre pédagogique régional dans l’Académie en 1953, publia un article dans L’agrégation en avril 1954 sous le titre « Parlons net ». L’article fut reproduit dans L’École libératrice, le 24 septembre 1954 avec une réponse d’un professeur de l’École normale d’instituteurs d’Auteuil. L’article s’interrogeait sur le projet de réforme de l’enseignement à propos de la défense des cours complémentaires par le Syndicat national des instituteurs. Il approuvait le projet de création d’un concours analogue au CAPES, estimant que les cours complémentaires n’étaient plus des compléments du primaire et qu’il fallait leur donner les moyens. Il y avait donc une convergence avec les revendications du SNI concernant les cours complémentaires. Il ajoutait qu’il « ne serait pas digne de l’Université de distribuer un enseignement au rabais aux enfants issus des milieux les plus modestes en leur faisant croire que n’importe qui peut enseigner n’importe quoi ». Cet article provoqua des réactions de défense parmi les militants du SNI.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article136904, notice LAULAN Etienne [LAULAN Jean-Marie, Étienne] par Jacques Girault, version mise en ligne le 5 mai 2011, dernière modification le 23 mai 2021.

Par Jacques Girault

SOURCES : Arch. Nat., F17 28515. — L’Ecole libératrice.

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