JOLI Ferdinand

Par Équipe universitaire de Pascale Quincy-Lefebvre

Né le 6 mai 1903 à Verneugheol (Puy-de-Dôme), mort le 24 mars 1987 ( ?) dans la région parisienne ; chef de fabrication aux établissements Michelin (Clermont-Ferrand) ; résistant ; commissaire aux Éclaireurs de France ; secrétaire de la maison d’enfants de Ker Nétra ; franc-maçon

Issu d’une famille modeste, Ferdinand Joli a été profondément marqué par le scoutisme. Dés 1920 et jusqu’en 1944, véritable pionnier, il fut un militant très actif du scoutisme laïque dans le Puy-de-Dôme. Il devint commissaire aux Eclaireurs de France. Le scoutisme détermina de nombreux aspects de la vie de Fernand Joli. Il lui permit de faire la connaissance de celle qui allait devenir sa femme et la mère de leurs trois enfants André, Michel et Gérard : Simone Hochard. L’homme y puisa des valeurs, des pratiques, une énergie réinvesties dans l’éducation populaire dont il fut un militant reconnu dans la région de Clermont-Ferrand.

La guerre, la résistance furent un autre moment déterminant dans la vie de ce militant de l’éducation populaire. Durant le deuxième conflit mondial, en qualité d’officier, il participa à la campagne de 1939-1940 dans la 4ème division légère de la cavalerie. C’est d’ailleurs à titre militaire qu’il fut nommé chevalier dans l’ordre de la Légion d’honneur. Il obtint la croix de guerre 39-45 avec deux citations. De 1942 à 1945, il participa activement à la résistance au sein de l’ORA (Organisation de résistance de l’armée). Un engagement qui lui valut la croix de combattant volontaire 1939-1945.

Ancien élève de l’école spéciale des travaux publics du bâtiment, il trouva un emploi chez Michelin et termina sa carrière comme cadre. Ce ne fut pourtant pas au service des œuvres sociales de l’entreprise qu’il se consacra. Ce laïque convaincu, membre de la loge maçonnique les Enfants de Gergovie, membre du grand collège des rites, suprême conseil du Grand Orient de France, ne pouvait qu’être soupçonneux à l’égard d’une gestion qui, dans les années 40 et 50, était encore largement dans les mains des représentants de la direction et suspectée de cléricalisme. Très actif dans le mouvement des colonies de vacances pour l’enfance populaire des villes, il n’ignorait pas le conflit opposant les élus du Comité d’établissement et la direction sur la gestion des colonies Michelin.
Soucieux d’engager une action auprès des enfants de milieux modestes, l’humaniste que l’on reconnut en lui, épaula activement son épouse lorsque fut formulé le projet de fonder la colonie marine de Ker-nétra ouverte en ? aux Sables-d’Olonnes. Co-fondateur, il devint le secrétaire général de la maison d’enfants . L’œuvre fut largement financée par la municipalité socialiste de Clermont-Ferrand et plusieurs générations de petits clermontois purent ainsi passer des vacances à la mer et se reconstituer une santé.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article136942, notice JOLI Ferdinand par Équipe universitaire de Pascale Quincy-Lefebvre, version mise en ligne le 8 mai 2011, dernière modification le 8 mai 2011.

Par Équipe universitaire de Pascale Quincy-Lefebvre

SOURCES : I. Delarbre, Les colonies de vacances dans le Puy-de-Dôme… — La Montagne, 16 janvier 1958. — La Montagne,25 mars 1987.

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