LE BOULCH Lucien. Pseudonyme dans la Résistance : Eugène

Par Jacques Girault

Né le 26 février 1921 à Lanester (Morbihan), mort le 16 août 1985 à Lanester ; instituteur dans le Morbihan ; résistant ; militant communiste, adjoint au maire de Lanester.

Fils d’un ouvrier du port, sympathisant communiste, Lucien Le Boulch, titulaire du baccalauréat, participa à la Résistance dans les rangs des FTP, pseudonyme Eugène. Invalide civil à 80 %, il militait dans la Fédération des mutilés du travail et invalides civils. Il fut homologué FFI.

Le Boulch, instituteur à Meslan, adhéra au Parti communiste français en 1944 dans cette commune. Secrétaire de la section communiste de Meslan d’août à novembre 1944, il fut chargé au sein du secrétariat de l’organisation de juin à octobre 1947 puis participa à la commission de l’éducation de la fédération communiste. Membre du comité de la section communiste, du comité directeur départemental des anciens FFI-FTP, il était le secrétaire départemental adjoint du Front national de novembre 1944 à janvier 1946. Il vint habiter Lanester en octobre 1946. Elu conseiller municipal en 1947, il devint premier adjoint et quitta l’enseignement pour devenir permanent. Il dut exercer comme professeur dans un établissement privé puis, après avoir vécu quelque temps à Paris où il se maria en avril 1963 à la mairie du IVe arrondissement, indiqué alors instituteur. Il termina sa carrière comme directeur de l’école primaire de garçons de Pluvigner.
Le Boulch se maria en avril 1963 à Paris (IVe arr.).
Il fut le secrétaire départemental de l’Association nationale des anciens combattants de la Résistance de 1948 à 1950.
Lucien Le Boulch conserva sa responsabilité d’adjoint pendant deux mandats puis devint seulement conseiller municipal en 1959. Il présida le foyer laïc de Lanester.

Secrétaire de l’Amicale des élus municipaux communistes du Morbihan au milieu des années 1950, Le Boulch, membre du bureau de la fédération communiste en 1948, ne fut pas renouvelé dans cette responsabilité en 1950. Intégré à la commission fédérale de contrôle financier du PCF de 1957 à 1960, il ne fut pas renouvelé en 1960 car il était intéressé par les « seules responsabilités locales » selon le secrétaire de la fédération. En 1967, instituteur à Plumelin, il était le secrétaire de la cellule communiste de Locminé. Au début des années 1970, il faisait partie du comité de la section communiste de Camors-Pluvigner. Lors d’une conférence fédérale à la fin des années 1960, il souhaita, dans son intervention, que le PCF puisse proposer la reconstitution d’une Internationale communiste. Revenu habiter Lanester après sa retraite, sans être membre du comité de la section communiste, il diffusait la presse communiste et participait aux campagnes d’abonnements à l’hebdomadaire France nouvelle.

Lucien Le Boulch, candidat aux élections législatives de 1958 dans la deuxième circonscription du Morbihan (Auray), arriva en quatrième position avec 3 418 voix sur 55 392 inscrits. Il fut le suppléant du candidat communiste René Mory dans cette circonscription en 1973.

Il fut proposé, en deuxième position, dans les années 1950 pour être candidat communiste aux élections dans le premier canton de Lorient (Pont-Scorff), mais il ne fut pas retenu, laissant la place au secrétaire de la fédération communiste Roger Rio. En 1958, il fut candidat dans le canton du Guern, en 1967 dans le canton de Locminé (arrivant en troisième position avec 753 voix), en mai 1971 lors des élections partielles dans le canton de Pluvigner, en 1973 et en 1979 dans ce canton aux élections générales (923 voix, quatrième position).

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article136953, notice LE BOULCH Lucien. Pseudonyme dans la Résistance : Eugène par Jacques Girault, version mise en ligne le 9 mai 2011, dernière modification le 20 septembre 2022.

Par Jacques Girault

SOURCES : Archives du comité national du PCF. — Service historique de la Défense, Vincennes GR 16 P 347392. — Sources orales (Jean-Pierre Anfré, Suzanne Inkermann, Jean Maurice).— Profession de foi de René Mory communiquée par Bruno Mory. — Note d’Alain Dalançon.

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