LENFANT André, Pierre

Par Daniel Grason

Né le 7 octobre 1904, à Neufchâtel-en-Bray (Seine-Inférieure, Seine-Maritime), mort le 13 juin 1986 à Courbevoie (Hauts-de-Seine) ; ouvrier ; militant communiste ; volontaire en Espagne républicaine.

André Lenfant était le fils de Julien, marchand charcutier et de Marie, née Sorre, marchande charcutière. Il suivit l’école primaire, effectua son service militaire à partir de 1924, dix-huit mois, à Paris, comme soldat, puis chauffeur au 11e Cuirassier, brigadier de réserve. Il habitait 307, rue Saint-Denis, à Colombes (Seine, Hauts-de-Seine), travaillait à la Ville de Colombes, avec un salaire de mille cinq cents francs par mois. Il adhéra au Secours rouge en 1928, « influencé par la propagande » écrivit-il dans un questionnaire biographique le 30 juin 1938. Il adhéra à la CGTU, puis à la CGT, au comité Amsterdam-Pleyel, en 1928 au Comité de défense de l’Humanité (CDH), en 1929 au Parti communiste, à la cellule Gambetta de Colombes. L’année suivante il était trésorier, en 1932 secrétaire de la cellule des communaux. Il était délégué CGT du personnel ouvrier de la ville de Colombes. Il participa au congrès de la section communiste en octobre 1936 et fut délégué au congrès régional qui siégea à Gennevilliers, la même année.

Il participa à de nombreuses grèves et manifestations, à quatre reprises, il fut emmené au poste de police, dont deux fois en 1934 pour avoir lacéré les affiches d’adversaires politiques. Il comparut devant le Tribunal de la justice de paix avec Bocquet, André Lucas, Bonnier et Delage, ils furent condamnés à payer une amende. Il affirmait qu’il était : « Toujours d’accord avec la ligne du parti ». Il citait ses compatriotes de Colombes Henri Neveu et Irénée Appéré.

Il fut élève à une école de formation politique organisée par la section de Colombes en 1936, l’année suivante il suivit une école régionale de formation d’un mois. Il s’intéressait aux questions économiques et sociales, lisait l’Humanité, Correspondance internationale, Russie d’aujourd’hui, les Cahiers du bolchevisme, l’hebdomadaire local édité par la section communiste, La Voix populaire.

Le 27 février 1938, André Lenfant arrivait en Espagne, il fut incorporé le 2 mars, affecté à la XIVe Brigade le 2 avril, soldat délégué politique au 2e bataillon Paul Vaillant-Couturier. Engagé lors de la bataille d’Aragón et du Levant sur le front de Caspe en mars 1938, il fut sérieusement blessé, hospitalisé à Mataro.

Les retours d’André Lenfant, de Fernand Trupin, Kassel, André Lucas, René Bilheur, Frédéric Rancez et Gabriel Reminiac furent salués dans un billet paru à la une de La Voix populaire sous le titre « L’Espagne Républicaine crée les conditions de la victoire. Salut ! aux volontaires de la Liberté ».La rédaction de l’hebdomadaire et la section du PCF de Colombes rappelaient leurs vaillants combats, les armes à la main contre le fascisme. « Nous saluons avec émotion tous ces hommes. Nous sommes fiers des exploits qu’ils ont accomplis. Leur geste sera pour nous un exemple dont nous saurons nous inspirer en toutes circonstances ».

Il se maria le 16 mars 1946 à la mairie de Bois-Colombes (Seine, Hauts-de-Seine) avec Marie Fillion, divorça le 24 janvier 1968. André Lenfant se remaria le 20 novembre 1976 avec Antoinette Gicquel à Courbevoie, il mourut le 13 juin 1986.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article136960, notice LENFANT André, Pierre par Daniel Grason, version mise en ligne le 10 mai 2011, dernière modification le 17 mars 2022.

Par Daniel Grason

SOURCES : Arch. RGASPI 545.6.1043, BDIC mfm 880/2 bis ; RGASPI 545.6.1278, BDIC mfm 880/23. – BNF mfm Gr Fol Jo 898 La Voix populaire (édition de Colombes, Courbevoie), 17 novembre 1938.– État Civil, Neufchâtel-en-Bray.

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