LE LAY Henri, François

Par Jacques Girault

Né le 28 août 1892 à Vitry (Seine), mort le 22 septembre 1976 à Cugand (Vendée) ; professeur puis inspecteur primaire ; militant syndicaliste de la FGE puis de la FEN.

Fils d’un commis chez un marchand de vins et d’une sage-femme, Henri Lay, de religion protestante, fut élève de l’École normale d’instituteurs de la Seine (Auteuil) de 1908 à 1911, et devint instituteur, avant de partir accomplir son service militaire en octobre 1913. Il resta mobilisé jusqu’en juillet 1919 et fut blessé aux combats le 22 août 1914 à Gorey (Meurthe-et-Moselle). Prisonnier de guerre jusqu’au 18 juillet 1918, bénéficiaire d’une pension d’invalidité (20 %), il reprit son métier d’instituteur en octobre 1919 à Nogent-sur-Marne.

Henri Le Lay obtint des certificats de licence à la Sorbonne (psychologie, morale, sociologie, logique et philosophie générale, histoire moderne et contemporaine) et fut reçu au certificat d’aptitude au professorat des écoles normales et des écoles primaires supérieures.

Il se maria avec une femme n’exerçant pas de profession (mention non reportée sur le registre de naissances). Le couple eut trois enfants.

Henri Le Lay fut nommé professeur de lettres à l’École normale d’instituteurs de Caen (Calvados) en octobre 1921. Il suivait les exercices professionnels des élèves à l’école annexe et à l’école d’application et prononçait des conférences au patronage de l’école d’application. Selon un rapport d’inspection de 1928, il n’avait pas « cessé de s’intéresser à la formation professionnelle des élèves-maîtres, notamment au point de vue du rôle qu’ils ont à remplir dans les œuvres postscolaires. Il a acquis une véritable maîtrise dans l’organisation et la préparation des séances littéraires et musicales, telles qu’elles peuvent être données dans les patronages ».

Reçu au certificat d’aptitude à l’inspection primaire, Henri Le Lay fut nommé à Saint-Calais (Sarthe) en 1929, à Brest (Finistère) en 1932. L’inspecteur le décrivait comme un « breton, très attaché à ce pays jusqu’à la moelle [… ayant un] attachement inflexible à l’idéal laïque », dans le pays du Léon fort catholique. Il fut nommé inspecteur primaire dans la première circonscription de Versailles (1941) puis dans la quatrième (Argenteuil) en 1944. Il justifiait sa résidence à Paris par des nécessités familiales et ajoutait que ses deux fils avaient participé à la Libération du pays (l’un dans l’armée coloniale, l’autre dans les corps francs de la préfecture de police). Il fut nommé dans la circonscription de Saint-Germain-en-Laye en 1945, puis dans la 19e circonscription de la Seine en 1948, où il prit sa retraite en 1958.

Henri Le Lay fut, entre 1945 et 1947, le secrétaire général adjoint du Syndicat des inspecteurs et inspectrices de l’enseignement primaire et maternel, fondé le 19 mai 1929, et affilié à la Fédération générale de l’enseignement CGT. De 1947 à 1952, il assura la responsabilité de secrétaire général du syndicat qui s’affilia en 1948 à la Fédération de l’Éducation nationale. Il en redevint le secrétaire adjoint de 1952 à 1958-1959. Il fut membre de la commission administrative nationale de la FEN en 1948 puis entre 1951 et 1953 dans la majorité « autonome ». Il siégeait à la commission administrative paritaire nationale des inspecteurs primaires.

Henri Le Lay termina sa vie au centre gériatrique « La Chimotaie » de la Mutuelle générale de l’Éducation nationale.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article136994, notice LE LAY Henri, François par Jacques Girault, version mise en ligne le 12 mai 2011, dernière modification le 20 mai 2021.

Par Jacques Girault

SOURCES  : Arch. Nat., F17/ 27013. — L’enseignement public. —Jean Buisson, Michel Cruchet, André Guillot, Michel Luc, Michel Marucelli, Jean-Claude Miteran, Michel Moisan, Jean Tétard in 1929-1999... Soixante-dix ans d’histoire du Syndicat des inspecteurs primaires de France et des colonies au Syndicat de l’inspection de l’Éducation nationale, Paris, avril 1999. — Notes de Louis Botella.


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