LEBRUN Marcel

Par Jacques Girault

Né le 10 juillet 1914 à Paris (XVIIe arr.), mort le 1er septembre 1998 à Fleurance (Gers) ; professeur ; résistant ; militant communiste dans le Gers puis dans les Hautes-Pyrénées, conseiller municipal d’Auch (Gers) puis de Tournay (Hautes-Pyrénées).

Fils d’un cuisinier originaire des Hautes-Pyrénées qui mourut pendant la Première Guerre mondiale, Marcel Lebrun, pupille de la Nation, bachelier, fut étudiant aux facultés des lettres de Paris puis de Toulouse où il obtint une licence d’allemand.

Pendant ses études, Marcel Lebrun milita avec les étudiants socialistes en 1936 à Paris et en 1937 à Toulouse. Appelé pour le service militaire dans l’infanterie, il fut démobilisé en août 1940 à l’école des officiers à Fontenay-le-Comte (Vendée). Professeur adjoint au lycée Pierre Lemettre de Toulouse, il rejoignit le groupe du Front national de l’établissement en 1943 après avoir adhéré au Parti communiste clandestin en juillet 1942. En décembre 1943, il fut nommé professeur au lycée d’Auch, il anima le groupe affilié au Front national et fut le responsable « polo » de la section communiste d’Auch reconstituée en 1944. Membre du bureau régional communiste, responsable de la presse, délégué du Parti communiste français au Comité départemental de Libération, il fut nommé au conseil municipal provisoire d’Auch à l’automne 1944.

Après avoir été muté au lycée du Blanc (Indre) en 1947-1948, il revint à Auch. Membre du Syndicat national de l’enseignement secondaire et de la FEN-CGT, il fit partie de la commission administrative de l’Union départementale CGT au début des années 1950.

Mais Marcel Lebrun avait surtout des responsabilités politiques. Membre du comité de la fédération communiste du Gers dès son retour à la légalité, il fit partie du bureau fédéral puis du secrétariat fédéral jusqu’à sa mutation, en 1960, dans les Hautes-Pyrénées. Le PCF envisagea en 1958 de l’envoyer dans une démocratie populaire (sans doute la République démocratique allemande), pour représenter le Parti. Devant ses réticences, le projet fut abandonné.

Il fut candidat aux élections législatives dans le Gers sur la liste communiste en 1946, en 1951, en 1956 (troisième position). En 1958, il fut le suppléant du candidat communiste dans la circonscription de Condom. Il conduisait la liste communiste lors des élections au Conseil de la République en 1955. Il fut aussi le candidat du PCF à des élections au Conseil général dans le canton de Lectoure en 1951 et en 1958 et dans celui de Fleurance en 1955.

Marcel Lebrun, nommé professeur au lycée de Tarbes, habitait Tournay d’où sa famille était originaire. Secrétaire de la cellule locale à partir de 1964, membre du bureau de la section de Tarbes-Ouest en 1966, puis du seul comité à partir de 1970, il entra dès 1961 au bureau de la fédération communiste des Hautes-Pyrénées et en fut réélu membre jusqu’en 1971. La conférence fédérale l’élut alors au seul comité fédéral jusqu’en 1974. Lors de la réunion du bureau fédéral, le 11 septembre 1968, il exprima son désaccord sur les positions du bureau politique désapprouvant l’intervention soviétique à Prague. Selon lui, il fallait sauver le socialisme et la paix et sa lecture quotidienne de la presse de la RDA lui avait montré la menace qui pesait sur le camp socialiste.

A partir de 1965, il fut le secrétaire départemental du Mouvement de la Paix.

Il fut candidat aux élections législatives dans la première circonscription (Tarbes) en 1967 (9 712 voix sur 68 518 inscrits) et en 1968 (8 323 voix sur 67 777 inscrits, 4e position).

Marcel Lebrun fut candidat au Conseil général dans les cantons de Mauléon-Barousse en 1961, en 1971 (élection partielle), en 1973 (4e position avec 129 voix), de Tournay en 1964 et 1970. De plus, il fut élu conseiller municipal de Tournay en 1965 et réélu en 1971.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article137020, notice LEBRUN Marcel par Jacques Girault, version mise en ligne le 15 mai 2011, dernière modification le 15 mai 2021.

Par Jacques Girault

SOURCES : Archives du comité national du PCF. — Presse.

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