LECLAIRE Lucien, Adrien, Eugène

Par Alain Dalançon

Né le 7 septembre 1909 à Bréhal (Manche), mort le 2 juillet 1983 à Besse-et-Saint-Anastaise (Puy-de-Dôme) ; professeur agrégé d’anglais ; secrétaire de la section académique de Clermont-Ferrand du SNES.

Fils d’un sergent (selon le registre d’état civil) et d’une couturière, Lucien Leclaire, fut admis à la première partie du certificat d’aptitude au professorat des écoles pratiques de commerce et d’industrie en 1930 et entra la même année à l’École normale de l’enseignement technique (section EF). Il en sortit deux ans plus tard et fut nommé professeur de lettres-anglais à l’école nationale professionnelle de garçons de Creil (Oise), nomination transférée à l’école pratique de commerce et d’industrie de Saint-Etienne (Loire) à la rentrée 1933, pour rapprochement de conjoints. Il avait épousé le 8 août 1933 à Paris (VIe arr.) Marie-Louise Mallet, fille d’un employé d’usine, ancienne élève de l’École normale d’institutrices de Clermont-Ferrand, puis élève de l’ENET (section EF) en 1931-1933.

Lucien Leclaire effectua son service militaire d’octobre 1934 à octobre 1935 comme simple soldat car les cours de préparation militaire supérieure avaient été interrompus en raison de son séjour obligatoire à l’étranger. Démobilisé, il reprit son poste à Saint-Etienne, puis fut nommé à l’ENP de Thiers (Puy-de-Dôme) en 1937 pour être rapproché de son épouse. Elle enseignait en effet les disciplines littéraires à l’école La Martinière à Lyon (Rhône) de 1933 à 1935, puis à l’école pratique de commerce et d’industrie devenue collège puis lycée technique de Clermont-Ferrand de 1936 jusqu’à sa retraite en 1965.

Reçu à l’agrégation d’anglais en 1937, Lucien Leclaire resta en poste dans son établissement. Mobilisé en septembre 1939, il fut affecté au lycée Blaise Pascal de Clermont-Ferrand à titre provisoire, puis fut titularisé dans ce lycée.

Militant du Syndicat national de l’enseignement secondaire à la Libération, il devint secrétaire de la section académique de Clermont-Ferrand en 1946. Il se signala, à la veille du congrès de 1947, par une étude très documentée pour l’intégration de tous les enseignants dans le cadre unique, critiquant le plan présenté par le secrétaire général Robert Guitton. Partisan du passage à la CGT-FO en 1948, il fut élu membre de la commission administrative nationale en 1949 sur la liste C, et devint membre du bureau national, tout en restant secrétaire de la section académique (S3) du nouveau SNES (classique-moderne). Réélu à la CA en 1950, toujours sur la liste C mais comme suppléant de Paul Ruff, il ne le fut pas en 1951 mais il demeura secrétaire du S3 jusqu’en 1953.

Docteur ès lettres, Lucien Leclaire obtint en 1957 un poste de maître de conférences d’anglais à la faculté des lettres de Caen (Calvados), puis y fut nommé professeur. Après sa prise de retraite, il habitait toujours Caen avec son épouse. Le couple regagna ensuite l’Auvergne où l’un et l’autre décédèrent le même jour.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article137025, notice LECLAIRE Lucien, Adrien, Eugène par Alain Dalançon, version mise en ligne le 15 mai 2011, dernière modification le 15 mai 2021.

Par Alain Dalançon

ŒUVRE :
A general analytical Bibliography of the regional novelits of the British Isles 1800-1850, Paris, Les Belles Lettres, 1954,
Le roman régionaliste dans les Iles britanniques, 1800-1950, Paris, Les Belles Lettres, 1954.
Pays et gens de Normandie (en collaboration), Paris, Larousse-Sélection du Reader’s digest, 1982,
Normandie, Maine : Manche, Calvados, Seine-Maritime, Orne, Eure, Mayenne, Sarthe, Larousse-Sélection du Reader’s digest, 1983.

SOURCES : Arch. Nat., F17/28517 (dossier de Marie Leclaire). — Arch. IRHSES. — Notes de Jacques Girault.

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