LÉGER Pierre, Albert, Raymond

Par Jacques Girault

Né le 30 décembre 1916 à Tunis, mort le 2 octobre 1999 à Toulon (Var) ; instituteur dans le Var ; militant syndicaliste.

Fils d’un comptable, Pierre Léger ne reçut aucun sacrement religieux. Ses parents revinrent en France dès 1917. Après avoir vécu quelques années dans le Nord, ils s’installèrent à Marseille (Bouches-du-Rhône), puis à Toulon.

Léger, après avoir commencé sa scolarité au lycée Thiers à Marseille, fréquenta l’école primaire supérieure Rouvière à Toulon. Il réussit le concours d’entrée à l’École normale d’instituteurs de Draguignan (Var) en 1932. Il devint instituteur au Plan du Castellet en 1935-1937 puis effectua son service militaire dans les chasseurs alpins (1938-1939). Mobilisé sur le front italien, il fut nommé instituteur à Fox-Amphoux en 1940, puis à l’école de garçons du quartier du Pont du Las à Toulon, l’année suivante. Après les bombardements de 1943-1944, comme la plupart des enseignants toulonnais, évacué dans la Drôme, il fut chargé de répartir les réfugiés dans les villages, constamment en relations avec les résistants. A la Libération, de retour à Toulon, il fut nommé à l’école de garçons Dutasta, la plus importante de la ville.

Léger se maria en décembre 1948 avec une institutrice qui de Sainte-Anne d’Evenos fut nommée à l’école de filles de la Rivière Neuve. La naissance de leur fille fut annoncée par L’Éducateur varois, organe mensuel de la FEN-CGT en février 1952. Ils eurent un deuxième enfant par la suite.

Léger figurait parmi les membres du conseil et du bureau syndical de la section départementale du Syndicat national des instituteurs, reconstituée à la fin de 1944. Délégué à la Fédération générale des fonctionnaires, à l’Union départementale CGT, membre de la commission des jeunes de la Fédération générale de l’enseignement, le 31 janvier 1946, il devint délégué à la culture et aux loisirs. Il participa alors au premier festival mondial de la jeunesse en Tchécoslovaquie. Candidat au conseil syndical en janvier 1951 sur la "liste CGT", il figura parmi les candidats en 1954 (liste "d’union et d’action présentée par les Cégétistes"), en 1956 ("Liste Brun pour un syndicalisme agissant"), en 1958.

Nommé l’année suivante instituteur à l’école du quartier du Mourillon, Léger vint habiter à proximité. Devenu, en 1957-1958, instituteur au cours complémentaire puis PEGC au Collège d’enseignement général de La Valette, il y enseigna les mathématiques jusqu’à sa retraite en 1973. Il fut à nouveau candidat au conseil syndical en 1960, en 1962, en 1964 et en 1966 sur des listes analogues.

Retraité, Léger cessa de cotiser au syndicat. Homme de gauche, soutien de la candidature de François Mitterrand à la Présidence de la République en 1965, il évolua politiquement par la suite, notamment à partir des événements de 1968. Il vota alors régulièrement pour les candidats de droite.

Léger fut incinéré.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article137053, notice LÉGER Pierre, Albert, Raymond par Jacques Girault, version mise en ligne le 16 mai 2011, dernière modification le 16 mai 2011.

Par Jacques Girault

SOURCES : Presse syndicale. — Renseignements fournis par la famille de l’intéressé.

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