Par Daniel Grason
Né en 1917 ; tôlier ; militant communiste ; volontaire en Espagne républicaine
René Azou habitait Houilles (Seine-et-Oise, Yvelines), ouvrier tôlier, il travaillait chez Simca, usine de fabrication d’automobiles Fiat. Il entreprit des démarches pour parti combattre en Espagne, son engagement fut refusé à deux reprises en raison de son jeune âge. La troisième tentative fut la bonne, il partit le 21 novembre 1936 pour l’Espagne. Il reçut une instruction de mitrailleur pendant trois semaines au centre de formation à Albacete, il apprit à démonter et remonter un fusil, une mitrailleuse avant de partir au front.
Il fut engagé au combat en janvier 1937, à Teruel, son équipier qui était à côté de lui fut tué. René Azou le remplaça, sa mitrailleuse s’enraya. Le combat fut inégal, les franquistes étaient mieux armés. Pour garder la position, il fallut combattre à la grenade. Le 17 janvier une balle lui traversa le bras, il fut évacué sur l’hôpital de Valence. Je journal de Doriot L’Émancipation nationale, demanda le 13 mars : « Marty pourquoi gardes-tu à vue à l’hôpital René Azou, 19 ans ? » Sous le titre « L’odyssée d’un combattant de la liberté » Le Prolétaire d’Argenteuil-Bezons, fit part de l’état de santé du blessé, et dénonça les manœuvres doriotistes : « Depuis son retour, Azou a reçu de nombreuses propositions de trahison d’émissaires du Franco de Saint-Denis ».
Par Daniel Grason
SOURCE : Arch. Mun. Argenteuil, Le Prolétaire d’Argenteuil-Bezons, 3 avril 1937.