LACROIX Gaston

Gaston Lacroix naquit dans une famille de cultivateurs dont le père était militant communiste. Métayers originaires de la commune de Saint-Germain-des-Fossés (Allier), ses parents s’installèrent en 1927 dans la petite commune rurale de Saint-Félix au lieu-dit Le Tremblay. À l’école communale, Gaston Lacroix arriva premier au concours pour l’obtention du certificat d’études primaires, mais sa famille qui avait besoin de lui à la ferme refusa qu’il poursuive ses études. À douze ans il travailla donc chez ses parents et comme domestique agricole dans les autres fermes de la commune. Son frère était cheminot et sa sœur cultivatrice. Gaston Lacroix se maria avec une modiste qui devint cultivatrice avec lui et dont le père était garde-barrière à Seuillet (Allier). À la Libération, son père passa du statut de métayer à celui de fermier en achetant la locaterie où la famille travaillait et qui appartenait à un marchand de vin de la région de Lapalisse (Allier).

Gaston Lacroix adhéra à l’Union des jeunesses républicaines de France (UJRF) en 1944 puis au Parti communiste français en 1950 sous la double influence de son père et du maire communiste de l’entre-deux-guerres, Louis Forest (voir ce nom), qui était alors adjoint au maire. Gaston Lacroix devint rapidement secrétaire de la cellule du village et membre du comité de section de Saint-Germain-des-Fossés. Il rejoignit le syndicalisme agricole en 1952 en adhérant à la confédération générale de l’agriculture (CGA). Il fut secrétaire du syndicat agricole de Saint-Félix de 1953 à 1995, date à laquelle le syndicat disparut. Il était également secrétaire de la section locale des preneurs de baux ruraux de Saint-Félix et vice-président de la section cantonale des PBR de Varennes-sur-Allier (Allier). En 1958, il devint secrétaire d’une coopérative d’utilisation de matériel agricole (CUMA) créée en 1947. À partir de la commune de Saint-Félix, cette CUMA rayonna pendant une vingtaine d’années. En 1958, à l’occasion des élections cantonales, il fut le suppléant du communiste Jean Guéret (voir ce nom). Gaston Lacroix entra à la mairie de Saint-Félix quand son père, qui était élu depuis la Libération, se retira du conseil municipal en 1965. Il effectua un demi-mandat d’adjoint puis fut nommé maire suite à la démission du communiste Michel Lasset en 1971. Réélu en 1977, Gaston Lacroix ne se présenta pas en 1983 et cessa dix ans plus tard de travailler sur son exploitation, qui était passé de vingt à soixante hectares.