LASSERRE Michel

Par Jacques Girault

Né le 13 mars 1927 à Saint-Germain-de-Belvès (Dordogne), mort le 1er août 1997 à Apt (Vaucluse) ; instituteur en Seine-Maritime ; militant syndicaliste du SNI, membre du bureau national, du secrétariat permanent et du bureau national de la FEN ; militant socialiste.

Fils d’un sous-officier dans l’infanterie coloniale et d’une institutrice, Michel Lasserre reçut les premiers sacrements catholiques. Il effectua la première partie de sa scolarité au prytanée militaire de La Flèche (Sarthe). Il travailla ensuite dans les Postes puis devint instituteur en Seine-Maritime.

Il se maria religieusement en septembre 1949 à Rouen (Seine-Maritime). Le couple eut deux enfants et le premier seulement fut baptisé.

Instituteur à Rouen où il habitait 15 rue de la Savonnerie, au début des années 1960, Michel Lasserre était le secrétaire de la section départementale du Syndicat national des instituteurs. Il fut renouvelé dans cette responsabilité pour l’année scolaire 1964-1965. Délégué au congrès national du SNI à Strasbourg, il intervint le 7 juillet 1960, dans la discussion du rapport de Clément Durand sur « les formes et les conditions actuelles de la pénétration cléricale. Les perspectives de l’action laïque et de l’action anticléricale ». Il y indiquait notamment qu’il fallait que les luttes laïques menées par le SNI puissent se distinguer des cartels. Toutefois, l’année suivante, lors du congrès, le 6 juillet 1961, dans la discussion des questions laïques, il se félicita de l’action du Comité national d’action laïque. Dans son intervention au congrès national du SNI, le 8 juillet 1963, dans la discussion du rapport moral, refusant tout corporatisme, il souhaita une lutte avec l’ensemble de la Fonction publique.

Par la suite, Lasserre, signataire en mai 1962 de la motion d’orientation de la majorité « autonome » pour le congrès de Toulouse, fut assesseur de sa première séance consacrée à l’examen du rapport moral, le 13 juillet 1962. Lors de son intervention au congrès du SNI, le 14 juillet 1962, dans la discussion du rapport sur la question laïque, il affirma que « la laïcité a une valeur fondamentale » et que le Comité national d’action laïque doit être le seul dirigeant des luttes laïques. Il fut élu au bureau national du SNI sur la liste « Pour un syndicalisme indépendant, réaliste et constructif », le 22 décembre 1963, dernier élu de la liste à la plus forte moyenne. Il participa aux commissions corporative, laïque et à la commission nationale des jeunes et de la propagande. Il présenta au congrès du SNI de Lille, le 7 juillet 1964, un rapport sur la laïcité et son application sur le plan scolaire, syndical et social.

Membre du bureau national du SNI de 1964 à 1980, il fit partie de la commission administrative nationale de la FEN, comme suppléant, entre 1962 et 1965. Le bureau national du SNI, le 30 septembre 1965, décida qu’il remplacerait Robert Séguy et Jean Daubard, le 27 mai 1968.

Il fut le secrétaire général de la Jeunesse au Plein Air de 1980 à juin 1985 alors que son prédécesseur, Clément Durand*, restait un secrétaire général honoraire toujours actif. Il en tira des enseignements et parvint à « clarifier la fonction de « conseil » d’un secrétaire général honoraire par rapport à celle de décideur et d’organisateur du titulaire du secrétariat général », selon le témoignage de son successeur Michel Gevrey. Comme secrétaire général de la JPA, il s’efforça de coordonner les actions de ses partenaires associatifs laïques et lutta pour le maintien et l’extension « des moyens humains et financiers mis à disposition des associations » (M. Gevrey), notamment quand le ministre de l’Éducation nationale, Christian Beullac, annonça la suppression de 305 mises à disposition. Par la suite, il parvint à un accord avec le nouveau ministre Alain Savary pour la reconnaissance officielle des mises à disposition par des contrats entre l’État et les associations (création le 18 mai 1982 du Conseil national des associations complémentaires de l’enseignement public et des conseils régionaux).

Membre du Parti socialiste SFIO, proche de Guy Mollet, Michel Lasserre fut un des premiers membres actifs de l’Office universitaire de recherche socialiste.

Veuf en 1972, il se remaria uniquement civilement en mars 1974 à Fontenay-aux-Roses (Hauts-de-Seine) avec Monique Lemoine, une institutrice qui était devenue permanente à la Ligue de l’enseignement. Le couple eut un garçon.

Michel Lasserre et son épouse se retirèrent en 1986 à Saint-Saturnin-d’Apt.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article137286, notice LASSERRE Michel par Jacques Girault, version mise en ligne le 6 juin 2011, dernière modification le 24 mai 2021.

Par Jacques Girault

SOURCES : L’Ecole libératrice, L’Enseignement public. — Renseignements fournis par l’épouse de l’intéressé. — Notes de Jean Battut, de Luc Bentz et de Michel Gevrey.

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