LEBRET Marcel

Par Alain Prigent

Né le 23 mars 1923 à Argenteuil (Seine, Val d’Oise) ; cheminot puis employé ; interné politique ; membre de la commission administrative (1948-1969) et secrétaire par intérim de l’Union départementale CGT des Côtes-du-Nord en 1950.

Militant des jeunesses communistes et du syndicat CGT de l’alimentation à Paris dans le 9e, à la veille de la guerre, il diffusa la presse syndicale clandestine pendant l’occupation. Il participa à la manifestation rue Cadet contre la déchéance des députés communistes. Arrêté le 12 décembre 1939, il fut condamné le 10 février 1940 à 18 mois de prison par le Tribunal militaire de Paris. Il purgea sa peine à la Santé, à Fresnes puis à Poissy. Libéré le 18 avril 1941, il fut à nouveau emprisonné à Voves (Eures-et-Loir), à Pithiviers (Loiret), puis à l’Ile de Ré (Charente Maritime). En prison, il étudia l’histoire du mouvement ouvrier. A la Libération, malade il fut transféré au sanatorium de Plémet (Côtes-du-Nord, Côtes d’Armor).
Auxiliaire des chemins de fer, Marcel Le Bret intégra le conseil syndical du syndicat CGT des cheminots de Saint-Brieuc en 1947. Membre de la commission administrative de l’union départementale CGT des Côtes-du-Nord, pendant plus de vingt ans (1948-1969), il remplaça Théo Hamon* au bureau de l’union départementale CGT des Côtes-du-Nord en juillet 1949. Il fut élu au secrétariat administratif de l’union départementale CGT des Côtes-du-Nord en 1950, s’occupant plus particulièrement des questions administratives. Il assura l’intérim au moment où Roger Ruelleu*, secrétaire général de l’UD CGT, pour relancer la lutte contre la guerre d’Indochine, le 11 mai 1950, participa à un arrêt d’un train d’armement destiné à l’Indochine en gare de Saint-Brieuc. Dix militants et militantes communistes et cégétistes furent arrêtés et incarcérés à Paris pendant sept mois. Roger Ruelleu ainsi que Jean Le Jeune*, membre du comité central du PCF, échappèrent à la police et passèrent dans la clandestinité. Roger Ruelleu se cacha ainsi à Paris, dans l’Yonne, dans l’Aveyron et en Corrèze.
L’UD fut réorganisée en 1951 avec l’élection de François Le Garignon*. Marcel Le Bret siégea alors à la CA.
Employé de la CAF de Saint-Brieuc, il fut à deux reprises candidat CGT au conseil des prud’hommes de Saint-Brieuc le 10 novembre 1963 et le 6 novembre 1966 dans la section commerciale où il obtint 59 voix contre 88 suffrages au candidat CFDT, Georges Collin* qui fut élu.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article137289, notice LEBRET Marcel par Alain Prigent, version mise en ligne le 7 juin 2011, dernière modification le 5 mai 2023.

Par Alain Prigent

SOURCES : Arch. dép. Côtes d’Armor 12W47, 1089W80 (élections prud’homales). — Arch. de l’UD CGT des Côtes d’Armor. Archives privées François Le Garignon.— Une semaine dans les Côtes-du-Nord, supplément de l’Humanité Dimanche (1956-1968).
— Alain Prigent, Mondes du travail et syndicalismes dans les Côtes-du-Nord (1944-1984). Espaces, pratiques, cultures et représentations, DEA sous la direction de Jacqueline Sainclivier, Rennes II, 2004.

fiches auteur-e-s
Version imprimable